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MUSÉE à la Une 50 ÉCRITURES Barcelone— Trois mois après son ouverture au public, le Museu de Cultures del Món inaugure sa programmation d’expositions temporaires avec Escriptures. Símbols, paraules, poders (Écritures. Symboles, mots et pouvoirs), une exposition transversale s’intéressant aux origines de l’écriture – ou plutôt des écritures au pluriel, car les systèmes de notations sont des plus divers –, à son rapport à la parole proférée, à son symbolisme, ses développements graphiques ainsi qu’à l’importance que lui ont accordé les différentes sociétés dans le monde. Conçue par le docteur Miguel Peyró, sémiologue, linguiste et spécialiste en anthropologie de la communication, cette manifestation se composera d’un parcours en six temps et s’appuiera sur des objets issus des grandes civilisations de l’antiquité tel celles de la Mésopotamie, l’Égypte, la Chine et la Mésoamérique, ainsi que de cultures qui se sont développées plus récemment sur les cinq continents. Escriptures sera à l’affiche du 21 mai 2015 au 31 janvier 2016. LE NIGERIA REVISITÉ Genève—Après le succès de Nudités insolites prolongée jusqu’au 28 février 2015, le musée Barbier-Mueller de Genève s’apprête à ouvrir au public, le 20 mars prochain, une nouvelle exposition temporaire consacrée, cette foisci, aux arts d’une région bien particulière : le Nigeria. Loin de prétendre faire le point sur un sujet aussi vaste que les multiples traditions artistiques qui se sont développées sur plusieurs millénaires sur ce territoire, Arts du Nigeria revisités propose un regard critique sur la compréhension que l’on croit avoir, depuis l’Occident, de ces créations. La question n’est pas évidente car, comme le souligne l’anthropologue Nigel Barley dans l’introduction du catalogue, « le problème (…) est que les objets en question restent souvent désespérément silencieux, quand ils ne disent pas simplement ce qu’on cherche à leur faire dire ». La réflexion sera servie par les fonds nigérians des collections Barbier-Mueller, constitués de quelque cent vingt pièces d’une grande qualité esthétique, récemment acquises ou n’ayant pas été incluses dans l’important ensemble d’oeuvres du Nigeria vendues à la France en 1996 et 1997 et aujourd’hui conservées au musée du quai Branly. Parmi les chefs-d’oeuvre qui ne manqueront pas de frapper le visiteur par leur force et leur beauté, nous pourrons admirer plusieurs masques de la Cross River ainsi que des réalisations en terre cuite et en fonte représentatives du plus bel art du royaume d’Ife. Manuscrit, syllabaire geba. Naxi, Chine. XIXe siècle. © Museu de Cultures del Món, Barcelona. Photo : Pep Herrero. (CI-DESSUS) : Cimier. Ejagham, région de la Cross River, Nigeria. Peau, bois et fibres. H. : 71,5 cm. (À GAUCHE) : Écran d’ancêtre. Ijo, Kalabari, Nigeria. Bois, textiles et pigments. H. : 140 cm. (À DROITE) : Éventail cultuel Yoruba, Nigeria. Bronze. H. : 48,5 cm. (EN BAS) : Sceptre. Ifè, Nigeria. XIIe - XIIIe siècle. Alliage de cuivre. H. : 61,5 cm. Pour tous les visuels © Musée Barbier- Mueller, Genève. Photo : studio Ferrazzini Bouchet.


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