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151 the Other Side of the Camera, une collection complète des portraits de ces artistes, pris sur le vif et à la lumière naturelle. Cet ouvrage remporta le prestigieux KODAK Photo Book Award en 1995, l’année de sa publication. Assis dans une voiture avec Paul Strand, immortalisant Imogen Cunningham dans sa cuisine ou accompagnant Ansel Adams à une séance photo à Point Lobos, Arnold parvenait toujours à réaliser des photos empreintes de sensibilité qui révélaient et honoraient à la fois ses sujets, créant ainsi une oeuvre artistique d’une valeur et d’une importance historiques incommensurables. Arnold donnait souvent des conférences sur la photographie et la collection en général. Sa mort laisse un grand vide dans le monde de la photographie, qui a perdu l’un de ses ultimes liens avec les photographes emblématiques du XXe siècle. Son propre travail figure dans les collections du Metropolitan Museum of New York, du Museum of Modern Art à New York et de l’Art Institute à Chicago. Retraité, Arnold avait l’habitude de passer l’automne à Paris, en compagnie de son épouse Cynthia à laquelle il fut uni vingt-sept ans. Le matin, il Bill Caskey Hommage Bill adorait le commerce des antiquités et particulièrement les foires qu’il organisait, très fier de constater le respect qu’elles inspiraient. Souffrant de pertes de mémoire, Bill passa des examens qui révélèrent l’apparition précoce de la maladie d’Alzheimer en mai 2010. Il fut anéanti lorsqu’il se rendit compte qu’il ne pourrait plus poursuivre la passion à laquelle il avait consacré sa vie depuis ses dix-neuf ans. Bill nous a quittés le 20 novembre 2014, à l’âge de soixante-sept ans. En mémoire de Bill, des dons peuvent être versés à l’Alzheimer’s Association, Southern California Chapter, http://www.alz.org, 4221 Wilshire Blvd., Suite 400, Los Angeles, CA 90010, ou en contactant Jennifer au (323) 930- 6246. L’Alzheimer’s Association finance non seulement la recherche plus que nécessaire dans ce domaine, mais également des programmes de soutien aux patients et à leurs proches confrontés à cette terrible maladie. À la demande de Bill, aucune cérémonie funéraire n’a été prévue. Liz Lees Fils de Dorothy et de Elmer Caskey, Bill Caskey, associé dans la société d’organisation de foires commerciales Caskey Lees, est né en 1947. Il passa son enfance à Ashland dans le Kentucky, avant de faire ses études secondaires à Dayton dans l’Ohio. À la suite d’un grave accident de voiture, Bill reçut des indemnités considérables de la part des assurances et, sous l’égide de sa mère, commença à assister à des ventes aux enchères locales d’antiquités au cours desquelles il acquit plusieurs objets de valeur. Ce fut le début d’une vie marquée par une passion pour l’art et les antiquités. En 1969, Bill déménagea à Toronto, où il fit la connaissance de sa première femme, Sandra. Ensemble, ils dirigèrent Red Lion Antiques, The Collectors Book Shelf et The Indian Gallery. Pendant cette période, Bill fonda également Horizon Enterprises, une société consacrée à l’organisation de salons d’antiquités au Canada. Sa fille, Netanya, naquit en 1978. Bill revint aux États-Unis en 1982 et s’installa en Californie avec sa seconde épouse Elizabeth (Liz) et son beau-fils Brandon. Netanya les y rejoignit en 1991. Bill et Liz fondèrent Caskey Lees, une société d’organisation de foires d’antiquités. Ils participèrent comme exposants à de nombreuses foires à travers le pays. En 1985, ils créèrent The Los Angeles Folk & Ethnographic Art Show, un salon dédié aux types d’objets qu’ils appréciaient le plus. Ce fut le premier événement spécialisé dans l’art et les textiles tribaux qui se développa dans le pays, notamment à San Francisco et à New York. Ce salon inaugura une carrière consacrée, trente ans durant, à l’organisation de foires d’art haut de gamme à travers les États-Unis. Par la suite, Bill et Caskey Lees lancèrent, entre autres, les Arts of Pacific Asia Shows (Los Angeles, San Francisco et New York), la Los Angeles Modernism Show et la New York Ceramics Fair. aimait se rendre aux Deux Magots pour y bavarder avec ses amis collectionneurs parisiens. Quand le Parcours des mondes fut créé, Arnold commença à écumer les boutiques de marchands à la recherche de bronzes africains et d’autres oeuvres qui attiraient son attention. Il se mit à collectionner l’art tribal avec la même passion que celle qu’il vouait à la photographie, appliquant sa sensibilité pour la forme, acquise par son expérience, à la sculpture et la ferronnerie africaines. Outre la forme, Arnold aimait également les accumulations. Ce goût transparaît dans bon nombre d’objets tribaux qu’il acquit, caractérisés par une tendance à la superposition, comme cela apparaît souvent dans la sculpture traditionnelle africaine, qu’il s’agisse d’un emblème de la Cross River ou de chemises de chasseurs du Burkina Faso. Seule une santé défaillante l’empêcha d’assister à ce rendez-vous parisien les deux dernières années. Arnold Crane s’est éteint à l’âge de quatrevingt deux ans le 22 novembre 2014 des suites de complications dues à une chirurgie cardiaque. Holly Ross


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