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MASQUES GALWA 103 FIG. 18 (À GAUCHE) : Masque. Galwa, Gabon. Bois, fi bres végétales, kaolin et poudre noire de charbon. H. : 42 cm. St. Gallen Museum, VKC 0872. FIG. 19 (EN HAUT) : Masque. Galwa, Gabon. Bois, kaolin, ocre rouge et poudre noire de charbon. H. : 35 cm. Ex-coll. Gertrude Koch. Sotheby’s Londres, 27 juin 1994, lot 78. Collection privée. © Vincent Girier-Dufournier. FIG. 20 (À DROITE) : Masque. Galwa, Gabon. Bois, kaolin, ocre rouge et poudre noire de charbon. H. : 28 cm. Ex-coll. Benziger. Collection privée, Genève. © Studio Diane Bouchet. la forêt, qu’il faut apaiser par des danses, des mascarades et des libations. Il est la terreur des enfants, des esclaves et des femmes. Plus d’une fut assassinée pour s’être moquée de lui ou pour avoir prononcé son nom. Représenté par un jeune homme masqué, recouvert d’une cotte de fi lasse, il tenait dans les mains un grand sabre, une hache ou un long coutelas. Au son du tam-tam, il apparaissait et dansait au milieu d’un groupe d’initiés chantant en cadence mais aussitôt, les femmes et les enfants disparaissaient pour se réfugier dans les cases. Le yassi avait pour tâche de rechercher la victime désignée d’avance, qui devait être conduite dans la forêt pour être tuée. Le yassi a permis de conserver pendant des siècles les coutumes et les lois des Galwa et maintenir dans la subordination et l’obéissance les femmes, les enfants et les esclaves. Cette société comportait différents grades : l’Epowé, l’Eyoga, et le Konou. L’initiation extrêmement diffi cile sous forme de brimades était réservée aux garçons à l’âge de la puberté et se terminait par un tatouage sur le bras ou sur le poignet22. Le yassi est en vérité le mwiri, société initiatique masculine d’origine tsogho ou ivéa vue par Mary Kingsley comme « une entité à part entière » présente chez les Mpongwe et tribus apparentées23. Le njembe est la société secrète féminine par excellence, le « yassi des femmes » dont l’origine serait eshira. L’okuji ou okukwe est un génie légendaire qui se manifeste par une danse en l’honneur de l’esprit d’un mort vénéré, spécialement réputé protecteur du village, son « patron ». Le danseur porte un masque en bois tendre, généralement du Kombo Kombo, un tissus de fi bre végétale au sommet


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