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MUSÉE À LA UNE 68 rimuovere il fondo À cette même période, probablement fruit de la sensibilité de l’époque, l’expérimentation dans la création de textiles a gagné ses lettres de noblesse. Autrefois tenue pour une tradition relevant des arts décoratifs, elle est désormais considérée comme un domaine à part entière des beaux-arts. Bien que les oeuvres textiles, et particulièrement les non occidentales, n’émanent pas au sens strict du mouvement minimaliste, elles partagent néanmoins de nombreux traits avec des oeuvres d’art s’y rattachant. Toutes deux sont préconçues avant d’être construites. Toutes deux reposent, certes pas systématiquement, mais souvent, sur une structure de grille. Toutes deux exploitent des concepts de répétition. Cette esthétique minimaliste dans le textile est particulièrement apparente lorsque celui-ci ne lutte pas contre lui-même pour sortir des paramètres de sa fabrication, mais suit plutôt ses principes fondamentaux comme défi nis par son développement sur le métier à tisser. Une différence réside dans le fait que le minimalisme se caractérise par l’absence de « mains », surtout tel qu’il est défi ni par Donald Judd, alors que les textiles de cette exposition sont fortement marqués par les capacités individuelles FIG. 4 (CI-DESSUS) : Manteau d’homme llacota. Peuple Aymara, district d’Ubinas, région de Moquegua, Pérou. XVIIIe- XIXe siècle. Laine de mouton ou de chameau ; tissage toile effet chaîne. 109,2 x 115 cm. The Jeffrey Appleby Andean Textile Collection, Fine Arts Museums of San Francisco, inv. 1992.107.65. FIG. 5 (À GAUCHE) : Châle de cérémonie huallas. Peuple Aymara, district d’Acora, province de Puno, Pérou. Milieu du XIXe siècle. Laine d’alpaga et teintures végétales ; tissage toile effet chaîne. 118,1 x 101,6 cm. Don de William Siegal à l’occasion du centième anniversaire du musée, Fine Arts Museums of San Francisco, inv. 1994.160.12. Avec l’autorisation des Fine Arts Museums of San Francisco.


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