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TRIBAL PEOPLE 132 FIG. 11 (À GAUCHE) : Masque. Îles Tami, province de Morobe, PNG. XIXe siècle. Bois et pigments. H. : 34 cm. Prov. : Melbourne Savage Club (acquis avant 1912) ; John et Marcia Friede (Jolika Collection), Rye/San Francisco ; Bonhams 2014. FIG. 12 (CI-DESSOUS) : Pagaie de danse. Îles Salomon. XIXe siècle. Bois. H. : 81 cm. PAGE SUIVANTE, DE HAUT EN BAS : FIG. 13 : Masque-heaume. Îles Witu, Nouvelle-Bretagne, PNG. XIXe siècle. Bois et pigments. H. : 55 cm. Prov. : Sotheby’s 1981 ; Gilbert Manley, Durham, Royaume-Uni ; Christie’s, Paris, juin 2009. FIG. 14 : Appui-nuque korwar. Baie de Geelvink, Papouasie Occidentale, Indonésie. XIXe siècle. Bois. H. . 18,5 cm. Prov. : Michael Graham-Stewart, Londres/Auckland. T. A. M. : Certains marchands d’art ou d’autres personnes que vous avez rencontrés vous ont-ils particulièrement infl uencé dans votre démarche ? M. M. : À mes débuts, j’ai rencontré Crispin Howarth. C’était bien avant qu’il ne devienne conservateur à la National Gallery de Canberra. Ses profondes connaissances et son enthousiasme pour l’art océanien étaient contagieux et ont capté mon attention. Je dois aussi beaucoup à des marchands tels que Michael Hamson, Anthony Meyer et Kevin Conru. Ces derniers disposent tous d’un grand savoir et d’un regard sûr, aiguisé par des expériences de terrain et de nombreuses recherches livresques. Certaines de leurs publications ont également été essentielles pour moi. Publié en 1996, Oceanic Art d’Anthony m’a vraiment mis sur la voie de la collection. De même, les superbes catalogues de Michael, toujours riches en textes signés par d’éminents spécialistes, s’imposent comme des contributions de taille à la littérature sur l’art océanien. Ma compréhension de l’art de la Papouasie-Nouvelle- Guinée s’est notablement affi née en les lisant. Et que dire des ouvrages de Kevin sur les îles Salomon et l’archipel Bismarck ! En Australie, Chris et Anna Thorpe ont été d’un grand soutien. Leur passion pour l’art océanien et leurs connaissances m’ont toujours inspiré. Ils ont l’oeil et je suis sans cesse impressionné par leur habileté à trouver de formidables pièces, parfois d’une provenance extraordinaire, qui ont échappé à la vigilance d’autres. Nos dîners sont toujours extrêmement stimulants. T. A. M. : Le fait de vivre en Australie a-t-il infl uencé votre façon de collectionner ? M. M. : Absolument. Ce n’est pas un secret, le marché de l’art tribal est concentré en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord : c’est là que se trouvent les principaux marchands d’art et les salles de ventes. De ce fait, mes possibilités d’admirer des oeuvres en direct sont très limitées. Avec Internet, je peux désormais au moins obtenir rapidement des photos – que je trouve chaque fois plus fi ables pour juger de la qualité de l’oeuvre, soit dit en passant – et des informations détaillées sur l’état d’un objet. Mais cela ne vaut pas la confrontation directe avec la pièce : je préfère pouvoir observer et toucher une oeuvre avant de l’acquérir. T. A. M. : Certains de vos objets ont récemment été exposés dans des circonstances intéressantes. Pouvez-vous nous en dire plus ? M. M. : Il y a dix ans, le Melbourne Savage Club a vendu sept pièces d’art océanien ancien à John Friede. J’ai eu la chance ces dernières années d’en acquérir


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