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131 FIG. 8 (PAGE DE GAUCHE) : Figure commémorative d’ancêtre. Centre du Golfe de Papouasie, PNG. Fin XIXe - début XXe siècle. Éléments du défunt : crâne surmodelé avec sa parure nasale originale en os, coiffe en dents de chien, nacelle à poissons en fi bres, ceintures en écorce, poignard en os, sac bilum. H. : 97 cm. Prov. : Carlo Monzino (1931-1996), Lugano. FIG. 9 (EN HAUT À GAUCHE) : Bouclier. Île de Kiriwina, îles Trobriand, PNG. XIXe siècle. Bois et pigments. H. : 74 cm. Prov. : Wayne Heathcote, Miami ; John et Marcia Friede (Jolika Collection), Rye/San Francisco ; Sotheby’s, Paris, décembre 2007. FIG. 10 (EN HAUT À DROITE) : Bouclier. Baie de l’Astrolabe, PNG. XIXe siècle. Bois et pigments. H. : 91 cm. Ex-coll. Linden Museum, Stuttgart ; par échange auprès du marchand munichois Brett Schneider le 23 juin 1969 ; Gallery 43, Phillip Goldman, Londres ; Peter Bruckmann, Londres; Michael Graham-Stewart, Londres. pas être distrait ou de ne pas avoir son attention détournée. En dehors de ça, j’accorde également beaucoup d’importance à d’autres aspects tels que l’originalité de l’objet ou encore sa fonction première. Seules les pièces destinées à un usage autochtone – par opposition à celles créées pour une clientèle étrangère – peuvent éveiller ma convoitise. Dans ce contexte, la provenance de l’oeuvre ne m’apparaît pas comme un élément déterminant. J’avoue tout de même y être sensible, car elle livre un morceau d’histoire de l’oeuvre pouvant amplifi er son attrait et sa valeur. L’identité du collectionneur, l’époque à laquelle un objet a été collecté et l’identité de(s) propriétaire(s) sont des facteurs clés. On dit que des oeuvres inédites peuvent faire leur apparition dans tous les domaines de l’art, mais cela se produit plus fréquemment dans notre domaine. Cela dit, apprendre à apprécier une pièce pour ses qualités intrinsèques, sans se soucier de sa provenance, est un défi passionnant à relever ! Cela dit, cette richesse artistique rend parfois diffi cile, à mes yeux, de trouver de bons spécimens. Par le passé, l’Australie a été une grande source d’art océanien ancien, mais c’est de moins en moins vrai. Pour en revenir à l’art africain, je dois avouer que je ne suis pas allé plus loin pour la simple raison qu’il n’y a aucune collection importante dans ce domaine en Australie. Sans l’existence d’un marché local, il est trop diffi cile de constituer une collection. Je voyage beaucoup et contemple de nombreuses oeuvres à l’étranger, mais c’est toujours agréable et instructif de pouvoir rendre visite et parler aux collectionneurs et marchands d’art locaux. T. A. M. : Que recherchez-vous dans un objet ? De quoi tirez-vous satisfaction ? M. M. : Je m’intéresse aux formes et aux structures, mais ce que je veux réellement, c’est être touché par une oeuvre. Quand je découvre une pièce qui attire mon attention au point de happer mon regard, je sais que j’ai trouvé une perle. Voir une belle oeuvre d’art, c’est comme rencontrer une superbe femme : impossible de ne


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