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133 trois, parmi lesquelles une paire de masques tami que le club s’était procuré avant 1912. Pendant les années précédant leur vente, ces masques avaient été accrochés de part et d’autre d’une des cheminées dans la salle de réception principale du club, dont je suis moi-même membre. En février 2016, certains d’entre nous ont organisé un dîner pour permettre de mieux faire comprendre aux autres membres du Savage Club le formidable patrimoine d’art océanien du club. La soirée a remporté un franc succès et suscité un vif intérêt. À cette occasion, mes masques ont à nouveau occupé leur place près de la cheminée de la salle de réception. On a alors demandé aux invités de « trouver les invités mystères ». Personne n’a résolu l’énigme, car tous cherchaient des individus. Il s’agissait bien évidemment des masques, que les plus anciens ont été ravis de revoir quand ils ont compris la boutade. T. A. M. : Quelle est la prochaine étape de votre collection ? M. M. : Poursuivre ma quête des meilleures pièces possibles ! En tant que collectionneur de livres, j’ai toujours cherché les plus beaux exemplaires dans les meilleures éditions possibles, et, pour ce faire, j’ai dû constamment mettre à jour ma collection. C’est plus diffi cile pour l’art océanien car il faut du temps pour constituer une solide bibliothèque de références, évaluer l’ensemble d’oeuvres disponibles sur le marché et rencontrer d’autres collectionneurs. Rencontrer Claus Schmidt-Luprain et voir sa collection a été un tournant dans ma carrière de collectionneur d’art océanien. Son enthousiasme communicatif et sa grande connaissance n’ont d’égal que la qualité des pièces de sa collection. Elle renforce tous les sentiments que j’ai éprouvés dans ma vie de collectionneur. Parvenir à une véritable compréhension d’un domaine artistique, puis partir à la recherche de ses plus beaux spécimens est très inspirant. Ça me rappelle un commentaire de Jean Paul Barbier-Mueller qui, si mon souvenir est bon, avait affi rmé : « L’objectif de chaque collectionneur ne devrait pas être de fi nir avec une collection de milliers de pièces comme moi, mais avec les trente ou quarante plus belles. »


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