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83 FIG. 15 (EN BAS À GAUCHE) : Pilon keâ tuki. Îles Marquises. XIXe siècle. Roche volcanique. H. : 14,8 cm. Musée de Tahiti et des îles - Te Fare Manaha, Punaauia, Tahiti, inv. 125. © Musée de Tahiti et des îles - Te Fare Manaha, photo : M.-H. Villierme. FIG. 16 (CI-CONTRE) : Aide mémoire too mata. Îles Marquises. XIXe siècle. Fibres de bourre de coco tressées et nouées. H. : 110 cm. Collecté par Alphonse Long, médecin à Taiohae, Nuku Hiva, dans les années 1880. Musée du quai Branly, inv. 70.2012.26.2. © mqB, photo : Claude Germain. FIG. 17 (CI-DESSOUS) : Pilon keâ tuki. Îles Marquises. XIXe siècle. Pierre volcanique. H. : 17,2 cm. Don de Louis Rollin, médecin aux îles Marquises en 1923-1928 et 1929-1930. Ancienne collection du musée de l’Homme Paris. Musée du quai Branly, inv. 71.1930.50.50. © mqB, photo : Claude Germain. d’objets divers. Les sculptures étaient pour la plupart plus petites et plus légères, et réalisées dans du bois plus facile à sculpter qu’auparavant. Il s’agissait de bols, de pagaies, de massues miniatures et de pirogues en bois, ainsi que de noix de coco sculptées. L’exposition s’achève sur une note contemporaine en s’intéressant à la vitalité des arts marquisiens d’aujourd’hui, fruit d’un renouveau culturel amorcé dans les années 1970. La présentation débute par le tatouage, symbole majeur de fi erté et d’identité. Autres facettes importantes de la culture, les festivals d’arts bisannuels – matavaa – proposent des danses et des chants exécutés au rythme des tambours en bois. Le festival le plus récent, qui s’est tenu sur l’île de Hiva Oa en décembre 2015, est diffusé en vidéo. Dans la dernière partie, des objets fabriqués à la fois pour les touristes et le marché haut de gamme – tapa peintes, pierres sculptées, bois, os, dents de baleine, noix de coco et bijoux à base de graines et coquillages – complètent la présentation de l’art contemporain. Les Marquisiens cherchent sciemment de nouvelles manières de s’adapter à la mondialisation sans sacrifi er leur environnement naturel ni leur patrimoine culturel propre. L’art continue et continuera d’être le garant et le vecteur d’une identité culturelle forte. NOTES 1. Le nom des îles Marquises dans les deux principaux dialectes de l’archipel. 2. Paul Gauguin, dans Écrits d’un sauvage, Daniel Guérin, éd., traduit par Eleanor Levieux, New York, Viking Press, 1978, p. 280. 3. La diminution de la population atteignit son paroxysme dans les années 1920, avec environ deux mille habitants. Aujourd’hui, approximativement neuf mille personnes vivent aux Marquises et dix-huit mille dans les îles de la Société. Matahoata


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