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93 le colonialisme, la LMS a été un sujet impopulaire et largement négligé pendant plus d’un siècle. La majorité des objets rapportés par la LMS a bénéfi cié de très peu, voire d’aucune attention, malgré l’importance culturelle et les qualités esthétiques de ceux-ci. À notre connaissance, cette exposition est la première à se consacrer spécifi quement à la LMS et la plupart des objets présentés n’ont pas été exposés publiquement depuis le XIXe siècle. Le catalogue de l’exposition comporte trois parties. La première montre les objets de la LMS présentés dans l’exposition. La seconde documente les objets de la LMS qui se trouvaient assurément dans la William Oldman Collection, l’une des quatre plus importantes collections privées polynésiennes constituées à Londres entre 1900 et 1950 environ, et aujourd’hui répartie dans les quatre musées majeurs de Nouvelle-Zélande. L’original du catalogue Oldman a été publié en 1953, mais les images étaient de mauvaise qualité. Les objets ont été repris en photo spécialement pour ce projet. La troisième partie reprend la traduction d’un remarquable récit écrit en 1827 par Papeiha qui avait été envoyé à Tahiti par les missionnaires de la LMS afi n de christianiser les habitants de l’île de Rarotonga. Ce document détaille les légendaires bûchers d’idoles. Le manuscrit original est abrité dans l’Alexander Turnbull Library de Wellington et est publié ici pour la première fois. NOTES 1. Phrase d’usage courant à l’époque. 2. Lovett, Richard, 1899. The History of the London Missionary Society, 1795–1845. 1, 127. Oxford University Press, Londres. 3 Mortimer Mrs Thomas. 1838. The Night of Toil; or a Familiar Account of the Labours of the fi rst Missionaries in the South Sea Islands. J. Hatchard, Londres. 4. “Reception of the Gospel,” archives J. M. Orsmond, 1816–1892. Mitchell Library A2605. 5. Traduction du révérend John Williams d’une lettre de Papeiha, dans une lettre de Williams à Burder, 1825. SOAS LMS SS incom corresp boîte 7. Dossier 5, C. 6. Missionary Sketches no 3, octobre 1818, deuxième édition parue en août 1820. 7. Lettre de Williams à Papeiha et Vahapata, 1823. SOAS LMS SS incom corresp boîte 4, dossier 1, feuillet A. 8. Phrase d’usage courant à l’époque. 9. Campbell, J. (éd)., 1843. The Farewell Services of Robert Moffat, in Edinburgh, Manchester, and London. John Snow, Londres. FIG. 13 (À GAUCHE) : Gravure illustrant un dieubâton de Mitiaro avec une plume de queue. Détail du frontispice de Polynesian Researches de William Ellis, 1829, vol. 2, no 4. Les queues étaient des éléments importants d’au moins deux types d’idoles dans les îles Cook. L’entrée no 12 sur la liste de Papeiha indique : « Dieu de culte familial appelé Vei avec une queue que les prêtres enlèvent et portent en guise de décoration lorsqu’ils veulent être inspirés. » FIG. 14 (À DROITE) : Dieu-bâton, lame du bas manquante, plumes manquantes. Mitiaro, îles Cook centrales. Ex-Baptist Missionary Society, Londres ; L. Finer. Rapporté sur Raiatea par Papeiha et les missionnaires John Williams et Robert Bourne lors de l’expédition du capitaine Dibbs à bord de l’Endeavour en août 1823 ; présenté au musée William Carey à la Mission baptiste de Serampore (au nord de Calcutta) par Tyerman et Bennet le 3 mai 1826. Collection privée. Ces dieux-bâtons élaborés et sculptés radialement sont singuliers au sein des cultures du Pacifi que et, à l’évidence, propres à la petite île de Mitiaro. Ils étaient à l’origine ornés de petits amas de plumes rouges attachés aux crochets à l’aide d’un cordage tressé. En outre, de longs cordages touffus ou de longues plumes de queue étaient fi xés aux extrémités inférieures, comme on peut le voir sur la gravure de la fi gure 12. Missionnaires et idoles Et il éradiquera complètement les idoles—Isaïe II. 18.


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