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Organization and Kinship System of a Tribe in the Interior of New Guinea », dans Memoirs of the American Anthropological Association, vol. 3 (4), p. 251-391. 6. Schindlbeck, Markus. 2015. Unterwegs in der Südsee Adolf Roesicke und seine Fahrten auf dem Sepik in Neuguinea, Series : Veroffentlichungen des Ethnologischen Museums Berlin. 7. Bateson, Gregory. 1958. Naven. A Survey of the Problems Suggested by a Composite Picture of the Culture of a New Guinea Tribe Drawn from Three Points of View 1936, Stanford, Stanford University Press. Traduction française, Paris, éditions de Minuit, 1971. 8. Voir entre autres, Mead, Margaret. 1935. Sex and Temperament in Three Primitive Societies, New York, Perennial, 2001. Traduction française, Plon, Collection Terres Humaines, 1963. 9. Forge, Anthony. 1965. « Art and Environment in the Sepik », dans Proceedings of the Royal Anthropological Institute of Great Britain and Ireland for 1965, Londres, Royal Anthropological Institute, p. 23-31. 10. Bülher Alfred. 1960. Kunststile am Sepik: Führer durch das Museum für Völkerkunde und Schweiz et Schweizerische Museum für Völkskunde Basel. Exposition du 11 juin au 30 novembre 1960 et BÜHLER Alfred, Schmitz, Carl. A. 1962. Die Kunst Neu-Guineas, Bâle, Kunsthalle Basel. 11. Kaufmann, Christian. 1993. « La Mélanésie », dans L’Art océanien, Paris, Citadelles et Mazenod, fi g. 845. 12. Mead, Margaret. 1934. « Tamberans and Tumbuans in New Guinea », dans Natural History, vol. XXXIV (3), p. 234-246. 81 sont cachés aux regards. Afi n de respecter cet usage une salle du parcours leur est réservée. On y présentera certains types de masques, des fi gures d’ancêtre mais aussi des fi gurines liées aux magies de séduction. Lorsqu’une cérémonie prend place, les esprits sont convoqués. La maison est alors parée de ses attributs. Elle devient chaude. L’initiation est l’étape la plus importante de la vie d’un jeune garçon. Elle nécessite la mise en oeuvre de fi gures ancestrales qui apparaissent, cette fois, sous la forme de masques. Cette apparition s’accompagne de rythmes exécutés sur les grands tambours à fente mais aussi au son de fl ûtes dont le chant imite celui des oiseaux. Par ces initiations, tous les garçons d’une même classe d’âge intègrent le monde des hommes. Ils sont mis en contact, par le truchement des objets, avec le monde des ancêtres et apprennent à maîtriser les rituels dont dépendent la prospérité et le prestige du groupe. À la fi n des initiations, le jeune initié deviendra un horticulteur, un guerrier ou un chasseur dont le succès dépendra de son respect des règles sociales et de l’alliance réaffi rmée par le chasseur par le truchement des offrandes avec les fi gures ancestrales, fi gures qui présentent d’infi nies et puissantes variations de formes. Car le monde des ancêtres, les aspects sous lesquels il se manifeste, est éminemment instable. Pour un homme du Sepik, une image est toujours en transformation. Tout comme, pour les habitants du fl euve, la fi gure ancestrale ne se donne pas à voir immédiatement. Elle doit s’appréhender petit à petit dans toute son épaisseur. Ainsi ces images condensent-elles plusieurs états ou réalités. Après avoir présenté les différents types d’objets qui correspondent à des moments ou des lieux de la vie d’un homme, le parcours se clôt sur quelques-uns de ces objets particuliers. Il évoque aussi un phénomène plus étonnant encore pour nous, Occidentaux : chaque homme, chaque femme, chaque enfant peut se transformer en ancêtre. Il lui suffi ra pour cela de se parer. Et il n’est pas rare d’entendre un homme, racontant un mythe ancestral, se substituer à l’ancêtre et dire « je », entreprenant ainsi sa traversée des images. NOTES 1. Kaufmann, Christian. 1993. « La Mélanésie », dans L’Art océanien, Paris, Citadelles & Mazenod, p. 309-310. 2. Reche, Otto. 1913. Der Kaiserin-Augusta-Fluss, Hambourg, L. Friederichsen & Co. 3. Schlaginhaufen, Otto. 1910b. « Eine ethnographische Sammlung vom Kaiserin-Augustafl uss in Neuguinea », dans Abhandlungen und Berichte des Königl. Zoologischen und Anthropologisch-Ethnographischen Museums zu Dresden, vol. 13 (2), ii-iii/1-74. 4. Behrmann, Walter. 1922. Im Stromgebiet des Sepik. Eine deutsche Forschungsreise in Neuguinea, Berlin, August Scherl GmbH. 5. Thurnwald, Richard. 1916. « Bánaro Society: Social FIG. 10 (EN BAS À DROITE) : Tambour en sablier. Iatmul, Village de Kararau, Papouasie- Nouvelle-Guinée. Bois, rotin, peau d’iguane, pigment blanc. H. : 50 cm. Collecté lors de la mission Françoise Girard en 1955. Paris, musée du quai Branly, inv. 71.1955.78.3. © Musée du quai Branly, photo : Patrick Gries, Bruno Descoings. Arts du sepik


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