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DOSSIER 122 FIG. 6a, b et c : Dieux-bâton de Rarotonga de la collection Oldman. Extrait de W. O. Oldman, The Oldman Collection of Polynesian Artifacts. (Memoirs of the Polynesian Society, vol. 15), Polynesian Society, New Plymouth, 1943, planches 1, 2, et 3. Les pièces numéro 433, 434 et 435 (en haut et en bas) furent acquises par Oldman auprès de Little le 2 novembre 1921, le 29 avril 1922 et le 22 juillet 1922 respectivement. Tous furent à William Ellis. Deux de ces pièces sont actuellement dans la collection du Canterbury Museum, Nouvelle-Zélande. Le lieu de conservation du dernier objet n’est pas connu. elle affi rma avoir été contrainte de prendre des locataires à partir de 1901 car Little se montrait fortement réticent à contribuer à l’entretien de la maison. Fuller nous raconte comment Little s’est lancé dans la vente de « bibelots indigènes », à la faveur d’une rencontre fortuite avec J. B. Russell. Son affaire mise sur pied, son papier à lettres mentionnait « Edward Little, marchand d’armes sauvages, bibelots, peaux, cornes, ivoire, etc. ». Toujours selon Fuller, Little insérait des publicités dans des publications comme Exchange and Mart, un magazine de petites annonces. Dans le numéro de janvier 1905, la colonne intitulée « Curiosités » contient la liste de Little, qui indique : « Armes sauvages. Bon marché. Little. Bexley-terrace. Torquay. » Little trouvait visiblement cette activité rentable. Néanmoins, lorsqu’il ne parvint plus à se procurer suffi samment de « bibelots », il se servit simplement des compétences qu’il avait vraisemblablement acquises, en restaurant des meubles, pour sculpter lui-même des objets, s’approvisionnant en bois sur les bateaux mouillant dans les environs de Bristol. Nous savons qu’en plus des contrefaçons qui lui valurent sa réputation, Little vendit beaucoup d’objets authentiques dont certaines pièces majeures, notamment de remarquables objets Rarotonga cédés à William Oldman (fi g. 4, 5, 6a-c). Sa vision allait bien au-delà de la simple distinction entre le vrai et le faux. En plus de créer des sculptures, Little s’employait également à retoucher des objets existants et même à vendre des pièces qu’il avait dérobées dans des musées. La majeure partie de ses activités commerciales s’effectuait par courrier, à travers des listes d’objets disponibles à la vente. Par conséquent, la plupart de ses clients ne le virent jamais. Aucune photo le représentant ne semble avoir subsisté. Fuller faisait apparemment partie des clients n’ayant jamais vu Little et nota que ce dernier semblait éviter toute rencontre avec ses acheteurs5. Les premiers achats de Fuller auprès de Little datent de 1903 et 1904. Fuller sem- FIG. 7 (EN BAS À DROITE) : W. O. Oldman (1879- 1949) à Brixton, avec des objets de la côte nordouest, de Nouvelle-Zélande, des Îles du détroit de Torrès, de Papouasie-Nouvelle- Guinée, du Nigera, du Bénin et d’Asie. Vers 1930. Épreuve argentique. 20,6 x 15,2 cm. British Museum, inv Am,B44.27Am,B44.27. © The Trustees of the British Museum.


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