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Le style « Holly Keko » 119 30 novembre 2010. Ricqlès, François (de), Arts primitifs, catalogue de vente, Paris, Drouot-Montaigne, 6 juin 1999. NOTES 1. Lieu sacré par excellence où, au fi l des générations, le culte des ancêtres est rendu par le doyen du lignage. 2. Laps de temps de presque dix-huit mois durant lequel se déroulent, tous les sept ans, les cérémonies initiatiques du grand rituel collectif du jòrò. 3. Ancien nom teébò du territoire situé au sudouest de Gaoua, riche en Afzelia africana, de grands arbres appelés khuù ou kuò par les Teésè. 4. Extrait du récit bien plus articulé et complexe transmis par la tradition orale des Kou dans le cadre du jòrò, et qui relata l’origine de leur lignage associée à la fondation du village de Holly. Témoignage obtenu entre 1984 et 1988 lors de mes enquêtes auprès d’Ontoré Kambou et des autres anciens du village de Holly. Pour sa transcription complète voir : D. Bognolo, 1993, 446-457. (« La fi gure de l’ancêtre : mémoire et sacralisation », dans : Michèle Fiéloux, Jacques Lombard et Jeanne- Marie Kambou-Ferrand (dir.), Images d’Afrique et Sciences sociales : les pays lobi, birifor et dagara (actes du colloque de Ouagadougou, 10- 15 décembre 1990), Paris, Karthala et ORSTOM, 1993, 446-457). 5. Sur l’iconographie des objets bùthìba associés à ce type de pratiques, voir D. Bognolo, 2007, p. 17-22. 6. Aujourd’hui encore, la communauté teébò est répartie en petites unités villageoises relevant d’anciens groupes territoriaux distincts. Voir aussi D. Bognolo, 2014, p. 180-183. 7. Au sujet du style de ce sculpteur, voir D. Bognolo, 2007, p. 61-62, et 2014, p. 184-187. 8. Aujourd’hui musée des Civilisations du Sud- Ouest. 9. Conquérant musulman qui nourrissait l’ambition de créer un grand empire en Afrique occidentale, tout en s’opposant à la domination coloniale. Ses sofas (troupes armées) ont exercé longtemps des razzias en pays Lobi. Ainsi, la tradition orale associe la défaite fi nale de Samori (capturé par les Français le 29 septembre 1898), et le subséquent passage des sofas en fuite, à la fi n de l’époque des luttes et de l’insécurité incessantes dont souffrirent les populations du pays lobi. 10. Parmi les Teésè, la pratique de la sculpture se transmet de père en fi ls. Le style est ainsi perpétué par la lignée de son fondateur, indépendamment des éventuels changements de résidence de ses descendants. 11. Lors de mes enquêtes à Kèkó, la date du décès de Magnuor Palé a été mise en rapport avec les célébrations du nouveau siècle (1900), organisées par les colons français. 12. Sur la transmission de la charge de thíteldárá kõtín, voir D. Bognolo, 1997, p. 123-133. 13. D’après les dires de mes interlocuteurs, il semblerait que Magnuor ait aussi réalisé pour les Kou des bùthìba, statuettes employées par les guérisseurs lors de leurs pratiques. 14. Les fi ls de Bangité ont affi rmé que personne chez eux n’a maintenu des relations avec les fi ls de Gnõkithé (Bagara, 1989). 15. Conjointement avec Madeleine Père, je fus chargée de la récolte d’objets pour le futur musée, ainsi que de la mise en place de son exposition inaugurale. 16. Chaque session du jòrò est aussi l’occasion de « sacraliser » l’identité des nouvelles unités issues, au fur et à mesure, de la scission des anciens groupes lignagers. 17. Vente Arts d’Afrique et d’Océanie du 30 novembre 2010, Sotheby’s Paris, lot 132. 18. Sur Hìnátaá et les bùthìba associées à son culte, voir D. Bognolo, 2007, p. 17-19 et pl. 32 et 57. 19. Le culte de Hìnátaá, en particulier, ne peut être rendu qu’à l’issue d’un parcours initiatique marqué par de nombreuses étapes rituelles qui s’étalent sur plusieurs années. 20. Voir P. Meyer, 1981, p. 63, ill. 15. 21. « Désaffectées, désacralisées par la mort de leur propriétaire, les cinq statuettes de cette planche ont été trouvées, il y a une vingtaine d’années, abandonnées en pleine brousse par les membres de la famille en deuil. » (B. Holas, 1969, p. 163.) 22. Exposition Arts de la Côte d’Ivoire. Les trésors du musée d’Abidjan, musée des Beaux-Arts de Vevey, Suisse, 1969, p. 63 ; et P. Meyer, 1981, p. 62, ill. 12. La même statue, acquise par Myron Kunin en 1998 auprès de la galerie Pace Primitive de New York, a été proposée aux enchères par Sotheby’s New York (lot 13), le 11 novembre 2014. 23. Sur ces meurtriers adeptes de Mìlkuùr et les objets sculptés associés à leur rôle dans l’ancien système de vengeance de la société lobi, voir D. Bognolo, 2007, p. 36-41. 24. Voir respectivement dans U. Klever, 1975, p. 240, et R. Lehuard, Arts d’Afrique noire, 26, 1978, p. 19. 25. Auktion 55 Afrika Oceanien, galerie Wolfgang Ketterer, Munich, 1982, lot 118, et F. de Ricqlès, Arts primitifs, catalogue de vente, hôtel Drouot, Paris, 6 juin 1999, lot 222. Des images de la même statuette, appartenant depuis à la collection Xavier Ruffi n, ont été publiées plus récemment dans G. Massa et J.-Cl. Laurent, 2001, p. 114, ill. 78 et quatrième de couverture. 26. H. Focillon, 2013, p. 11. FIG. 24 : Style de Holly Keko. Statue attribuable à Magnuor Palé. Bois très dur érodé, patine luisante, H. : 77 cm. Ex-coll. Lady Hardwicke. Collection Xavier Ruffi n. Photo : Thierry Lheureux. FIG. 25 : Homme arborant une perruque de type végétal. Extrait de Henri Labouret, Les Tribus du rameau lobi, 1931, pl. XIII-8.


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