Page 141

CoverT71_FR.qxd_CoverF Vuvi

139 FIG. 10 : Elaine Ellman, 1989, George Lois and Vitrine. révérence et claquant des talons. Plus tard, nous fûmes solennellement autorisés à pénétrer des douzaines de fois dans son arrière-boutique et sa cave privées pour contempler son stock, débattre de l’art sous toutes ses facettes et écouter ses ragots sur ses clients les plus connus. En l’espace de quelques années, d’abord en achetant des chefsd’oeuvre à crédit, puis à la faveur d’un tout nouveau pouvoir d’achat (quand mon agence de pub dynamique entra en Bourse), Rosie et moi avons acheté un superbe ensemble d’objets d’art tribal. Parmi les nombreuses pièces que nous leur avons « ôtées », onze sont merveilleusement rendues dans le portrait autobiographique de 1967 des Klejman peint par Lewandowski-Lois (le nom d’artiste de Rosie). Lorsque M. Klejman vit le portrait de Rosie le représentant avec sa femme dans son sanctuaire intime, il la prit dans ses bras, l’embrassa sur les deux joues et s’écria : « Na Zdorovye (à la vôtre), Madame. » La figure uli monumentale de Nouvelle-Irlande, à l’extrême gauche, monte aujourd’hui la garde au Metropolitan Museum of Art, et constitue l’un de ses fleurons d’Océanie. T. A. M. : L’art africain a-t-il influencé votre travail et continue-t-il de vous toucher ? G. L. : Le passé peut inspirer une pensée créative novatrice ; il n’y a pas de contradiction à cela. Ma connaissance et mon amour pour les sept mille ans d’art de l’humanité ont toujours nourri ma pensée créative en matière de graphisme et de communication de masse. Mon regard de designer et la grande passion que ma femme voue à l’art nous permettent de vivre avec des chefs-d’oeuvre choisis (quand ils sont abordables) parmi des douzaines de cultures anciennes et primitives. Notre jour de culte spirituel a lieu chaque dimanche… et nous le passons au Metropolitan où nous expérimentons, à chaque visite, sans exception, le choc de l’ancien !


CoverT71_FR.qxd_CoverF Vuvi
To see the actual publication please follow the link above