MUSÉE à la Une FIG. 4 : Élément sculptural d’un ensemble de reliquaires : tête (le Grand Byéri). Peuple Fang, groupe Betsi, Gabon. XIXe–début XXe siècle. Bois, métal, huile de palme. H : 46,5 cm. Collection hommage à Michael C. Rockefeller, legs de Nelson A. Rockefeller, 1979. 1979.206.229. 84 FIG. 5 : Réception d’ouverture des Arts traditionnels des nouvelles nations africaines, le 16 mai 1961. Nelson A. Rockefeller, l’ambassadeur américain aux Nations unies, Adlai Stevenson, et l’ambassadeur nigérian aux Nations unies, Alhaji Muhammad Ngileruma, O.B.E., H.E. AR 1999.14.29-2. Archive des ressources visuelles, département des arts d’Afrique, d’Océanie et des Amériques, Metropolitan Museum of Art, New York. de l’art africain ». Un an plus tard, le 28 août 1961, Rockefeller reçut une autre note l’informant que la collection allait faire l’objet d’une vente privée par le marchand parisien Charles Ratton. Selon ce scénario, le MPA et le musée des Arts africains et océaniens de Paris seraient les premiers à pouvoir faire leur choix, donc Goldwater incita Rockefeller à travailler sur une liste comprenant cinq oeuvres remarquables, notamment « Le grand Byéri », ainsi que les prix que Ratton leur avait attribués. Goldwater accueillit l’inclusion de cette oeuvre dans la collection par une publication distincte lui étant exclusivement dédiée, et qui commençait de cette manière : « Pour chaque style, et chaque période, dans l’histoire des arts de l’humanité, quelques oeuvres sortent du lot. D’une façon ou d’une autre, elles possèdent et transcendent toutes ces qualités que nous apprécions dans l’art de la culture dont elles émanent. … « Le grand Byéri » en fait partie : elle incarne la sculpture fang, et constitue l’un des grands classiques de l’art africain » (Goldwater MPA New York : 1962). Cette acquisition revêtait une telle importance pour Goldwater qu’elle figura, lors de son décès, à la fois sur la couverture et au dos de l’ouvrage consacré à l’exposition commémorative organisée en son honneur d’octobre 1973 à février 1974. Les vingt-sept oeuvres issues de la collection de sculptures africaines présentées dans cette exposition étaient celles pour lesquelles « Robert Goldwater manifestait le plus vif intérêt, tant comme collectionneur que spécialiste ». Le dernier objet figurant sur la liste de Goldwater relative à la collection Epstein était un couple du Madagascar (fig. 5). Au sujet de cette sculpture qui surmontait un poteau de rituel placé à l’origine au centre d’un village Malagasy, il écrivit à Rockefeller : « Il s’agit d’une recommandation supplémentaire. Son prix est élevé. Néanmoins, elle est unique, extrêmement connue, et constitue de très loin l’un des meilleurs exemplaires du genre. Nous ne trouverons jamais un autre objet similaire. Elle représenterait en outre un ajout « symbolique » à nos collections. » Vendue au même prix que le « Grand Byéri », Rockefeller décida de ne pas l’acheter, et c’est Carlo Monzino qui en profita. Un demi-siècle plus tard, en 2001, le MMA l’acheta aux héritiers de la collection Monzino, comblant finalement le vide dans la collection par cette remarquable icône de cette tradition. Les objets de la collection de Rockefeller étaient inextricablement liés à leur lieu d’origine. Un rôle important du MPA
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