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JAY T. LAST fut celle de J. J. Klejman sur Madison et la 76e Rue. Jay se rappelle que Klejman n’avait pas fait grand cas du collectionneur débutant qu’il était, contrairement à d’autres. Parmi ceux-ci, Ladislas Segy, dont il se souvient comme d’« un grand spécialiste, mais piètre homme d’affaires » ; Aaron Furman, qui débutait dans le métier et possédait un grand talent de dénicheur ; et Julius Carlebach, qui disposait d’une quantité incroyable d’objets. La première acquisition de Jay, une coupe kuba, provenait de Sergy. Il la possède toujours. Il acheta environ vingt autres coupes à Sergy en une année, avant de décider de se diversifier. Il acquit ses premières pièces lega, des objets de moindre importance, auprès de Furman, qui lui permit peu après d’effectuer son premier achat majeur, une Sakimatwematwe lega à plusieurs têtes. Elle lui coûta 1 500 dollars. Durant toutes ces années, la collection de Jay a été notamment marquée par son investissement dans les objets multiples, ou produits en série. Si un objet appartenant à un style artistique africain déterminé se révèle intéressant, un groupe d’objets associés le sera nettement davantage. Cette idée était déjà plus ou moins présente dès le début (ses premières acquisitions comportaient près de deux douzaines de coupes kuba), mais c’est l’exposition Jawlensky and the Serial Image au musée d’Art de Pasadena en 1968 qui servit réellement de déclencheur. Comme Jay l’explique : « On apprend tellement plus de choses en observant des groupes d’objets reliés entre eux, et chacun d’eux vous permet d’en comprendre un autre. » Dès le commencement, il s’est intéressé à la qualité artistique des objets, mais le processus de création des artistes et la fonction supposée des objets l’intriguent tout autant. L’approche en série lui FIG. 4 : Groupe de figures abstraites. Azande, R.D. Congo. Bois, métal, pigment. H. : 14-18 cm. Photo : Scott McCue. 149


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