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L’ARCHIPEL BISMARCK 123 FIG. 28 : Sculpture de poisson à grande gueule collectionnée dans la région de Nalik en Nouvelle- Irlande en 1931. Photo de Toby Amies. Image reproduite avec l’aimable autorisation des Royal Pavilion & Museums, Brighton & Hove. et l’art de peuples non occidentaux. Brighton prête dix-sept oeuvres d’art océanien à l’exposition dont huit provenant de Nouvelle-Irlande et de Nouvelle-Bretagne ; plusieurs d’entre elles sont publiées dans le catalogue de l’exposition. Les auteurs du catalogue remarquent qu’une caractéristique essentielle de l’art de Nouvelle-Irlande, consistant à découper de larges pans de la face externe jusqu’à créer une sorte de cage pour un corps central sculpté avec sophistication, deviendra une composante essentielle de la sculpture contemporaine. 23 On peut analyser dans cette perspective les oeuvres de Ernst, Giacometti et Lipchitz, le remarquable casque de Moore constituant la plus remarquable illustration de la notion de formes imbriquées existant dans l’art de la Nouvelle- Irlande. Là encore, la collection de Nouvelle-Irlande du musée est présentée comme étant l’expression d’une entreprise artistique humaine et non sous un angle ethnographique. La collection sert également aujourd’hui d’outil pédagogique pour la communauté locale. La sculpture Bolxuaam Fish Sculpture, de Michael Homerang, a précisément été achetée pour une exposition intitulée : « Histoires du monde, la voix des jeunes », qui s’est tenue à l’occasion du récent réaménagement du musée en 1992. L’installation a été conçue pour des jeunes de quatorze à vingt-cinq ans et développée par des groupes de jeunes gens très divers. Ainsi, par exemple, avec les membres d’Art in Mind, une association basée à Brighton qui soutient de jeunes handicapés mentaux, un projet particulier, « Making Malangan », a été lancé. Ces jeunes ont fabriqué leur propre sculpture malangan, également exposée au musée. Ces arts demeurent vivants aujourd’hui, non seulement sur le lieu où ils ont été créés, dans les cérémonies et dans les danses, mais aussi dans l’esprit et à travers les visions de ceux qui s’y intéressent partout dans le monde. Leurs héritiers continuent à leur trouver un sens et, à travers leur dissémination en tous lieux du globe terrestre, ces arts continueront à inspirer les générations futures comme ils l’ont fait par le passé.


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