115 La tradition des figures sculptées n’est pas très répandue en Nouvelle-Bretagne. Qui plus est, la fragilité inhérente aux objets et bien sûr la nature extrêmement secrète des sociétés pour lesquelles ils ont été créés expliquent qu’ils ne seront pas l’objet de collections de la même ampleur que celles qui ont pu exister pour les figures de Nouvelle-Irlande et des îles de l’Amirauté. On peut également ajouter que les spectaculaires compositions malangan captent facilement l’attention du visiteur étranger et que l’art de la Nouvelle-Irlande est plus facilement compréhensible, étant donné la virtuosité de ces sculptures. Après avoir reçu une formation d’architecte et de décorateur d’intérieur à Santiago, Roberto Matta quitte le Chili en 1933 pour l’Europe. Arrivé à Paris, il travaille dans l’atelier de Le Corbusier pendant un an avant de voyager en Espagne où il est présenté à Salvador Dalí. Impressionné par ses dessins, Dalí suggère à Matta de montrer son travail à André Breton. Avec le concours de Dalí et Breton, Matta rejoint officiellement le mouvement surréaliste en 1937 et y joue un rôle actif à la fois en tant qu’artiste et en tant qu’architecte. Pendant l’été 1938, il change son mode d’expression, passant du dessin à la peinture, et plus tard dans le courant de cette même année, devant l’imminence de la guerre, il rejoint New York. À l’origine, l’oeuvre de Matta consiste en des explorations non figuratives de couleurs et de formes biomorphiques qui parcourent les paysages créés par son subconscient. Au début
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