IROQUOIS 75 Une maison longue iroquoise, symbole de la Ligue iroquoise, a été bâtie en face du musée à Bonn. Elle s’inspire de la reconstruction de l’une d’entre elles sur le site d’État historique de Ganondagan à Victor, New York, mais elle est recouverte d’écorce provenant de forêts de Slovénie. Il s’agit probablement du seul édifice de ce genre qui ne soit pas iroquois et il a déjà causé une certaine agitation sur les réseaux sociaux (autrefois appelés « téléphone arabe »). Enfin, Sur les traces des Iroquois est accompagnée d’un catalogue de deux cent soixante-quatre pages comportant des contributions d’auteurs européens, canadiens, américains, iroquois et issus d’autres peuples amérindiens, publié en allemand et en anglais par Nicolai Berlin. Malheureusement, la version anglaise n’est pas distribuée en Amérique du Nord pour le moment. Mais compte tenu de la vive volonté d’accueillir l’exposition dans un lieu d’Amérique du Nord à la fin de son aventure berlinoise, manifestée particulièrement par les Iroquois qui ont pu la voir en Allemagne, nous pouvons espérer que le problème de la distribution du catalogue sera finalement résolu et que l’exposition pourra continuer son périple et être présentée au public américain. iroquois trouvèrent également des opportunités rentables dans le monde de l’homme blanc en participant à des spectacles sur le « Far West » destinés à un public d’Européens ou en montant les charpentes métalliques des gratte-ciel de Manhattan et d’autres grandes villes. Malgré – et en partie à cause de – certaines tentatives des autorités canadiennes et américaines d’ébranler le système politique traditionnel des Iroquois et de les contraindre à une assimilation à la société dominante, le traditionalisme et la résistance de ce peuple ont considérablement augmenté au XXe siècle. La controverse liée au barrage de Kinzua dans les années 1960, qui provoqua le relogement de centaines de Senecas, et la crise d’Oka de 1990, un violent conflit territorial opposant les Mohawks et les autorités québécoises, ne sont que deux des exemples évoqués dans la dernière section de l’exposition intitulée « Autonomie et Activisme ». La construction de l’identité iroquoise dans le contexte d’un pluralisme politique et culturel, au sein duquel les défenseurs d’opinions divergentes invoquent la « tradition » pour soutenir leurs objectifs spécifiques, est brillamment illustrée par les oeuvres d’artistes contemporains iroquois qui expriment les espoirs et les craintes d’aujourd’hui et de demain, tout en confessant le lourd « bagage que les expériences et les générations passées nous transmettent ». FIG. 20 : Caroline Parker (1824–1892, Seneca), chemisier de femme, réserve de Tonawanda, New York, États-Unis, 1850. Tissu en laine, soie et perles de verre. 57 x 59 cm. Rochester Museum and Science Center, Rochester, NY, inv. 70.89.61 (collection Lewis Henry Morgan). FIG. 21 : Florence, Rebecca, Luz et Salli Benedict, avec la participation d’Ernest Benedict et Kevin Lazore (Mohawk), Globe Basket: Striped Gourd. Akwesasne, New York, États-Unis, 2006. Frêne noir et herbe fine. 34,5 x 32,5 cm. New York State Museum, Albany, NY, inv. E2007.12.01 A, B.
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