Ce dessin peut aisément être comparé avec celui (fig. 6) publié dans le Journal de la Société des Océanistes de 2003.2 À cette époque Margaret Mead mit un terme à sa relation avec Reo Fortune pour jeter son dévolu sur l’ethnologue anglais Gregory Bateson et elle regagna New York. La consultation des archives fait apparaître que plus d’un tiers de la collection mundugumor (soit cent trente pièces sur les trois cent trente et une de la liste initiale de collecte se trouvant dans un de ses carnets de terrain) n’est jamais parvenu aux USA. La collection mundugumor de Margaret Mead conservée à l’American Museum of Natural History ne comporte, en effet, que deux cent dix-sept pièces. Dans une lettre adressée plus tard à sa collègue Camilla Wedgewood, Margaret Mead évoquera « the defaulting Mr Overall ». Robert Overall n’aurait donc pas assuré correctement les diverses missions dont l’avait chargé Margaret Mead. Mais aucune trace de réclamations officielles émanant de l’administration du muséum et concernant des objets manquants n’a pu être retrouvée. Deux années après le retour de Mead et Fortune à New York, le yacht La Korrigane mouillait le 13 août 1935 dans le port de Rabaul. Les membres de l’expédition française firent l’acquisition, dès le lendemain de leur arrivée, d’une trentaine d’objets dans un magasin de la société Burns Philp. Parmi ceux-ci se trouvait un lot de peintures sur support végétal. L’ensemble fut emballé et envoyé vers Marseille sur un cargo de ligne avant leur départ de Rabaul, le 4 septembre 1935. Au retour de l’expédition en France, divers éléments de peintures sur support végétal furent présentés lors de l’exposition Le voyage de La Korrigane en Océanie au musée de l’Homme en 1938 à Paris. L’élément le plus grand fut exposé ensuite durant plusieurs années dans la galerie permanente d’Océanie. En décembre 1961, lors de la célèbre vente des objets de La Korrigane à Drouot,3 divers éléments partirent lors des enchères (une peinture représentant deux personnages masculins et une petite peinture représentant un oiseau). Une petite peinture faisant partie du lot, mais pas de la grande peinture, fut préemptée par le musée de l’Homme. Tous les autres éléments furent donnés au musée de l’Homme par les membres de l’expédition. FIG. 1 : Grande peinture mboampalik ou yangndumba reconstituée au musée du quai Branly en 2006. © musée du quai Branly, Paris, 71.1961. 103.338, 339, 340 et 70.2002.36.1. FIG. 2 : Modèle de crocodile sisit qui était glissé sous la grande peinture en son milieu, photo de Reo Fortune, 1932. Library of Congress, Washington, D.C., inv. LC-MSS-32441-325. FIG. 3 : Grande peinture dressée dans le village de Kinakatem, photo de Reo Fortune, 1932. Library of Congress, Washington, D.C., LC-MSS-32441-324a.
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