Page 119

I-IVCoverT68 F_CoverF Vuvi

Penn Museum 117 Fig. 31 : Figure de femme porteuse de coupe. Peuple luba, République démocratique du Congo. Bois, lancettes en fer. H. : 32 cm. Ex-coll. Joseph Van den Boogaerde, Enghien-les-Bains, France, 1913-1916 à 1919 (collectée sur le terrain par Van den Boogaerde au Congo belge, 1913-1916) ; Charles Vignier, Paris, 1919 / 1921. Exposée à la De Zayas Gallery à New York en 1919. Achetée à Charles Vignier, Paris, 1921 (AF 5120). Avec l’aimable autorisation du Penn Museum, image # 161428. Les figures féminines luba assises portant une coupe sur les genoux sont utilisées dans le cadre de séances de divination au cours desquelles des solutions aux problèmes des clients étaient apportées par les esprits possédant le médium. Bien que selon la légende luba, le premier médium ait été un homme du nom de Mijibu a Kalenga, certains informateurs soulignent que ce type de figure féminine renvoie à ce personnage. La craie contenue à l’origine dans la coupe symbolisait l’illumination spirituelle et la bienfaisance des esprits. La coupe, elle, renvoie aux calebasses séchées utilisées lors de la divination luba. D’un point de vue stylistique, cette figure appartient à un petit groupe d’oeuvres attribuées à un artiste ou atelier localisé aux confins orientaux du pays luba, dans une région habitée par le peuple hemba, apparenté aux Luba. Pour plus d'informations, voir en particulier Mary Nooter Roberts et Allen F. Roberts, Luba. Milan : 5 Continents Éditions, 2007. C.P. Fig. 32 : Figure féminine. Origine indéterminée (sans doute Beembe, Teke, ou Kongo), probablement République démocratique du Congo. Bois, verre, résine, pigment, griffe animale. H. : 60,5 cm. Ex-coll. Joseph Brummer, Paris, avant 1913 ; Charles Vignier, Paris, 1913- 1919 / 1921. Exposée à la De Zayas Gallery à New York en 1919. Achetée à Charles Vignier, Paris, 1921 (AF 5119). Avec l’aimable autorisation du Penn Museum, image #175174. Bien que cette sculpture émane certainement d’un artiste ou d’un atelier situé dans la partie sud-ouest du Congo ou des États actuels adjacents, son origine ethnique exacte demeure énigmatique. Elle possède des caractéristiques stylistiques qui pourraient indiquer une origine beembe ou teke, tandis que certains traits du visage renvoient d’une manière plus générale au peuple kongo (peut-être plus exactement dondo ou kamba, comme l’a suggéré Bruno Claessens dans le cadre d’une communication personnelle avec Yaëlle Biro). D’autres détails anatomiques rappellent cependant certaines oeuvres yaka. Sur le plan fonctionnel, néanmoins, le paquet de remèdes attaché à sa tête inscrit sans nul doute cette sculpture dans la catégorie répandue des « figures de pouvoir », un néologisme utilisé pour identifier les objets dotés de qualités magiques à des fins de protection / guérison ou d’agression / destruction couramment appelées minkisi (nkisi au singulier). Pour plus d'informations, voir en particulier Marc Leo Felix et al, Art & Kongos. Brussels : Zaïre Basin Art History Research Center, 1995 ; et Raoul Lehuard et Alain Lecomte, Babembe Sculpture. Milan : 5 Continents Éditions, 2010. C.P.


I-IVCoverT68 F_CoverF Vuvi
To see the actual publication please follow the link above