DOSSIER 108 FIG. 11 : Masque-heaume. Peuple suku, République démocratique du Congo. Bois, raphia, pigment. H. : 41,2 cm. Collecté sur le terrain par Leo Frobenius dans l’État indépendant du Congo, vers 1905. Acheté à J. F. G. Umlauff, Hambourg, 1912 (AF 1870). Avec l’aimable autorisation du Penn Museum. Les masques suku en forme de heaume présentent une coiffe typique sculptée et décorée avec un motif partiellement peint de formes géométriques incisées, un visage peint en blanc aux paupières baissées, une bouche aux dents ciselées et une épaisse frange de fibres de raphia. La superstructure en forme d’oiseau fait certainement référence à des contes populaires, proverbes, et exploits personnels de chasse. Ces masques (dont le nom générique est hemba), portés avec un costume élaboré consistant en une chemise en maille et une jupe en fibre, apparaissaient essentiellement dans le cadre de l’initiation des jeunes hommes à la vie d’adulte. Les chansons de deuil qui accompagnaient la danse, ainsi que la couleur blanche du visage et les larmes reproduites sur les joues conféraient une identité au masque, à savoir l’image collective des défunts. Pour plus d'informations, voir en particulier Arthur P. Bourgeois, « Masques Suku. » Arts d'Afrique Noire 39 (1981), p. 26-41. C.P. FIG. 12 : Bouchon de calebasse anthropomorphe. Peuple yaka, République démocratique du Congo. Bois. H. : 12,7 cm. Collecté sur le terrain par Leo Frobenius dans l’État indépendant du Congo, vers 1905. Acheté à J. F. G. Umlauff, Hambourg, 1912 (AF 684). Avec l’aimable autorisation du Penn Museum. Il s’agit de l’un des nombreux bouchons de calebasse que l’explorateur et ethnologue allemand Leo Frobenius se procura chez les Yaka et les peuples apparentés établis le long du fleuve Kwilu aux alentours de 1905. La calebasse que ce bouchon avait dû fermer était vraisemblablement richement décorée à l’aide de motifs incisés géométriques et / ou figuratifs. Ces calebasses étaient utilisées pour conserver le vin de palme, une boisson toujours populaire de nos jours auprès de nombreux peuples congolais. Tant le bouchon sculpté que la calebasse décorée avaient pour but d’indiquer le bon goût et les réussites de son propriétaire et utilisateur. C.P.
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