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By Yaëlle Biro, with object entries by Constantine Petridis 101 Depuis le catalogue d’Allen Wardwell de 1986 reprenant les objets phares de la collection d’art africain du Penn Museum (PM ci-après),3 les fonds de ce musée et l’histoire de leur constitution n’ont suscité que peu d’intérêt. Cependant, en raison de sa politique d’acquisition dynamique établie au tournant du XXe siècle, le musée était devenu l’un des premiers établissements aux États-Unis à rechercher et acquérir de façon systématique de vastes collections d’objets d’art provenant des quatre coins du continent africain. L’analyse de ses objets congolais les plus anciens révèle la variété des sources et l’existence d’une stratégie de collection volontariste qui évolua au fil du temps. Les origines du musée ont été décrites en détail par Wardwell. Les reprendre ici serait une redite, mais en proposer un résumé nous permettra de resituer le contexte. Fondé à l’origine en 1887, le Museum of Archaeology and Paleontology – comme il fut appelé à ses débuts – n’ouvrit au public qu’en 1889. Dès le départ, sa mission fut la promotion de la recherche en archéologie et en anthropologie à partir d’expéditions et de travaux de terrain. Une part importante fut accordée également à l’enseignement universitaire à la University of Pennsylvania et à l’éducation du grand public. Les premiers à enrichir la collection avec des oeuvres d’Afrique furent des missionnaires, en 1891. Cette même année, cent dix-sept pièces du Gabon furent également cédées au musée par le révérend Robert Hamill Nassau. Le second don important fut effectué en 1899 par un excentrique chasseur de gros gibier, Arthur Donaldson Smith. Comme Wardwell le fit remarquer, la plupart de ces premiers objets furent rassemblés par des aventuriers et des missionnaires qui s’étaient rendus en Afrique par euxmêmes ; aussi leurs méthodes de collecte ne témoignaientelles d’aucune formation scientifique en la matière. Dès lors, ces pratiques de collecte n’étant nullement systématiques, FIG. 2 : W. O. Oldman entouré d’objets de Nouvelle-Calédonie. 1911. UPMA, Office of the Director, correspondance entre Gordon et Oldman, 1911. Avec l’aimable autorisation de l’UPMA.


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