FIG. 1 (À GAUCHE) : Vue de l’exposition Picasso Primitif. Partie I : 1900 - 1974, Chronologie. © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Gautier Deblonde. PICASSO PRIMITIF : « Mes plus pures émotions, je les ai éprouvées dans une grande forêt d’Espagne, où, à seize ans, je m’étais retiré pour peindre. Mes plus grandes émotions artistiques, je les ai ressenties lorsque m’apparut soudain la sublime beauté des sculptures exécutées par les artistes anonymes de l’Afrique. Ces ouvrages d’un religieux, passionné et rigoureusement logique, sont ce que l’imagination humaine a produit de plus puissant et de plus beau. Je me hâte d’ajouter que cependant, je déteste l’exotisme. » Picasso / Apollinaire, Correspondances, Paris, Gallimard, 1992. 78 Par Elena Martínez-Jacquet Trois cents oeuvres dont cent sept créations de Picasso provenant de prestigieuses collections muséales et privées, voici ce que présente le musée du quai Branly – Jacques Chirac jusqu’au 23 juillet dans Picasso Primitif. Il fallait l’oser. Car si la simple évocation de Picasso – artiste parmi les plus médiatiques qui soient – semble le gage d’un grand succès auprès du public, l’exercice auquel s’est livré Yves Le Fur, directeur du département du patrimoine et des collections du musée du quai Branly - Jacques Chirac, comportait une prise de risque non négligeable. Tout d’abord, parce que Pablo Ruiz Picasso (1881-1973) est l’auteur d’une oeuvre fondamentale de la modernité, déjà largement étudiée et glosée, exigeant dès lors d’être abordée avec audace pour en offrir de nouveaux éclairages. MUSÉE à la Une convergences aux sources de la création
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