FIG. 12a-b (PAGE DE GAUCHE) : Poignées de keris. Indonésie. XIXe siècle ou antérieur. Ex-coll. Dave DeRoche. Collection privée, États-Unis. Photos : Scott McCue. a. Bugis, Sulawesi ou Bima, Sumbawa. Ivoire de morse. L. : 8,9 cm. b. Bugis, Sulawesi ou Bima, Sumbawa. Dent de cachalot. L. : 7,5 cm. c. Ouest de Java ou sud de Sumatra. Ivoire d’éléphant. H. : 7,9 cm. d. Ouest de Java ou sud de Sumatra. Molaire de proboscidien partiellement fossilisée. H. : 9 cm. FIG. 15 (EN HAUT) : Cadeau de prestige tabua. Fidji. XIXe siècle ou époque antérieure. Dent de cachalot. L. : 14,5 cm. Collection privée. Photo : B. Carlson. FIG. 16 (EN HAUT À DROITE) : Peigne heru. Maori, Nouvelle-Zélande. Avant 1777. Maxillaire de dauphin. H. : 26,2 cm. Inscription, « James King, New Zealand, February 12, 1777 » (troisième expédition de Cook). King était lieutenant et astronome sur le Resolution. Ex-coll. K. John Hewett, Londres. Collection privée. Photo : B. Carlson. FIG. 17 (CI-DESSOUS) : Pendentif rei niho paraoa. Maori, Nouvelle-Zélande. XIXe siècle ou époque antérieure. Dent de cachalot. H : 11,7 cm. Ex-coll. K. John Hewett. Collection privée. Photo : B. Carlson. FIG. 18 a et b (AU MILIEU À DROITE) : Deux boucles d’oreilles d’homme ha’akai. Îles Marquises. XIXe siècle ou époque antérieure. Dent de cachalot. L. : 4,7 cm. Ex-coll. K. John Hewett. Collection privée. Photo : B. Carlson. FIG. 19 a et b (EN BAS À DROITE) : Deux boucles d’oreilles de femme putaiana. Îles Marquises. XIXe siècle ou époque antérieure. Dent de cachalot et palourde. L. : 5,7 cm. Ex-coll. Pitt Rivers, puis K. John Hewett. Collection privée. Photo : B. Carlson. FIG. 14 (PAGE DE GAUCHE) : Paire de bracelets de prestige. Urhobo, Nigeria. XIXe siècle ou époque antérieure. Ivoire d’éléphant d’Afrique. Largeur max. : 15,2 cm. Ex-coll. Alain Javelaud. Collection privée, États-Unis. Avec l’aimable autorisation de Jo de Buck, Bruxelles. façon circulaire, bien que ces fi ssures ne traversent que rarement le noyau de la dent. La cavité pulpaire est également lignée, avec une dentine secondaire déposée de façon circulaire. Le centre de la cavité pulpaire s’avère creux et prend la forme d’un petit point ou d’une petite ligne pour former une partie relativement petite à la surface de la dent (fi g. 4i). PHACOCHÈRE ET SANGLIER - Phacochoerus aethiopicus et Sus scrofa Le phacochère n’est pas confronté à autant de menaces que les autres mammifères. Actuellement, l’Union internationale pour la conservation de la nature a placé le phacochère com- mun dans la catégorie des espèces « les moins menacées »29. La population de phacochères occupe tout le territoire de l’Afrique subsaharienne et l’on estime le nombre d’individus à environ 200 000 à 250 000. L’ivoire de phacochère joue un rôle majeur au sein de l’art tribal (fi g. 10) et fait l’objet d’un commerce intensif sur les marchés internationaux, bien que son aspect et sa relative abondance le rendent moins précieux que l’ivoire d’éléphant30. Un phacochère typique possédera deux ensembles de défenses (canines) supérieures et inférieures fortement recourbées vers le haut à partir de la bouche. Les canines supérieures qui composent le plus grand des deux ensembles peuvent atteindre 20 cm de long, tandis que les canines inférieures grandissent jusqu’à 10 cm environ. L’ivoire de phacochère est facilement reconnaissable. Il est moucheté et présente souvent des taches et des traces très noires31. Les coupes transversales des défenses de phacochère révèlent des couches quadrillées de lignes irrégulières espacées où les couches dentinaires déposées ont des épaisseurs différentes. Cette caractéristique distingue le phacochère des autres espèces animales, chez qui la dentine est plus lisse et répartie de façon plus uniforme. La coupe transversale de la cavité pulpaire révèle une ligne étroite à l’épaisseur variable, formant une minuscule partie de la défense dans son ensemble (fi g. 4j). Le sanglier appartient à la même famille taxonomique que le phacochère, mais tandis que le sanglier est un ancêtre sauvage du cochon domestique, le phacochère est lui-même une espèce de cochon sauvage. À l’origine, le sanglier peuplait naturellement la plupart des régions tropicales, subtropicales et tempérées d’Asie, mais il est aujourd’hui présent dans toute
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