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152 Trésors de Côte d’Ivoire Par François Neyt Publié en français par Fonds Mercator, 2014 24,5 x 29,7 cm, 376 pages, 248 oeuvres illustrées et 24 documents en couleurs ISBN : 978-9-46230-056-9 Relié sous jaquette, 99,95 euros La parution d’un ouvrage signé par François Neyt est toujours le gage d’une expérience de lecture aussi instructive que plaisante, et ce grâce à un heureux mariage entre érudition et habileté dans le maniement de la plume. Professeur émérite de l’université catholique de Louvain et membre émérite de l’Académie royale des sciences d’outre-mer de Belgique, François Neyt s’est distingué pour ses recherches sur les arts de l’Afrique centrale – particulièrement ceux de RDC – et du Nigeria. Avec Trésors de Côte d’Ivoire, Neyt se penche sur des traditions artistiques qui lui sont moins familières, ce qui lui permet d’y porter un regard neuf. Le résultat est une présentation des principales cultures suivant un parcours géographique allant de l’ouest au nord, puis du centre à l’est pour s’achever dans les régions lagunaires du sud du pays. L’auteur s’intéresse à l’histoire de ces peuples, à leurs migrations et leurs échanges, et – bien entendu – aux esthétiques manifestées dans leurs productions artistiques dans un effort de mettre en lumière l’unité reliant ces peuples pourtant divers. Cet exercice de synthèse s’appuie sur de nombreux documents – cartes, photos de terrain et images d’archives – ainsi que sur une riche iconographie comptant près de deux cent cinquante pièces illustrées pour beaucoup en pleine page. Issues principalement de collections privées, les oeuvres ont été sélectionnées pour leurs qualités plastiques, suivant un désir d’offrir un hommage vibrant à la beauté et au mystère des arts de cette région. LIVRES Art in the Many Africas Herbert M. Cole (éd.) Publié en anglais par le Mint Museum en 2014 23 x 18 cm, 64 pages, 52 illustrations en couleurs ISBN : 978-0-9831942-6-2 Couverture souple, 18,95 dollars. Édition limitée disponible auprès du musée. Ce petit livre très intéressant illustre parfaitement ce qui arrive lorsqu’un petit musée décide d’impliquer la communauté locale dans la réalisation de ses projets. Fondé en 1936, le Mint Museum de Charlotte en Caroline du Nord a procédé à l’examen complet de sa collection en 2010, sous l’égide de sa nouvelle directrice, Kathleen Jameson. Le musée a alors considéré que sa collection d’art africain constituerait un point de départ approprié pour une exposition de plus grande envergure. Le collectionneur d’art Michael Gallis et le spécialiste Skip Cole, tous deux originaires de la région, ont ensuite rejoint l’aventure. Gallis et d’autres collectionneurs ont prêté des oeuvres qui sont venues étoffer le matériel existant. L’initiative a débouché sur une installation d’art africain comportant plus de cent objets, inaugur ée en 2013. Les connaisseurs qui visiteront les galeries seront agréablement surpris par la qualité exceptionnelle des pièces présentées, qui englobent les cultures de l’Afrique subsaharienne. Le livre a été conçu par la société de Gallis, en collaboration avec le musée. Édité par Cole, il contient des essais rédigés par Akinwumi Ogundiran, Cécile Fromont, Till Förester et Michael Gallis qui s’intéressent à l’histoire de la culture humaine en Afrique et aux diverses formes d’expression artistique de ce continent. Il se penche en outre sur des thèmes plus généraux et des objets spécifi ques de l’installation. Gottfried Lindauer. Die Maori-Portraits Udo Kittelmann et Britta Schmitz (éd.) Publié en version bilingue allemand et anglais par la Nationalgalerie, Staatliche Museen zu Berlin, le Aukland Art Gallery Toi O Tamaki et Verlag der Buchhandlung Walther König, 2014 22,5 x 29,7 cm, 274 pages, illustrations en couleurs ISBN : 978-86335-630-9 Couverture souple, 36,75 euros Paru à l’occasion de l’exposition éponyme inaugurée en novembre 2014 à la Nationalgalerie de Berlin, cet ouvrage s’intéresse à l’oeuvre picturale de Gottfried Lindauer, consacrée à la représentation des populations indigènes maories de Nouvelle-Zélande. Né à Pilsen en 1839 (République Tchèque), Lindauer se distingue dans l’art du portrait. La popularité croissante de la photographie limitant ses chances de vivre de son talent ainsi que la menace d’un ralliement au confl it austro-hongrois mirent Lindauer sur la piste du voyage. Parti de Hambourg, il arriva au port de Wellington en 1874 et s’installa à Auckland où il fi t la rencontre d’Henry Partridge, homme d’affaires qui devint son principal commanditaire. Pour lui, Lindauer réalisa de très nombreux portraits fi gurant des personnalités fondamentales de l’époque : commerçants, chefs de tribus et guerriers vêtus à la mode maorie et affublés de leurs signes de rang. Fuyant l’anecdote et centrés sur l’individu, ces portraits offrent autant d’images de l’histoire du peuple maori. Dès lors, on comprend que les Maoris revendiquent encore aujourd’hui leur importance comme expression de leur identité et de leurs ancêtres. Voilà un sujet passionnant, servi par une édition très soignée présentant des textes concis et riches en informations signés par différents spécialistes ainsi que de nombreuses illustrations de tableaux dus à Lindauer.


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