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JOSÉ BEDIA 139 T. A. M. : Sur quels critères vous basez-vous pour décider de conserver un objet ? De quoi êtes-vous le plus fi er ? J. B. : Les raisons qui me poussent à acquérir une pièce plutôt qu’une autre peuvent différer. Mais, le déclencheur est généralement le constat d’une « correspondance » esthétique entre l’objet en question et mes propres recherches plastiques. Ces formes artistiques simples et néanmoins élaborées doivent s’harmoniser et nourrir mon propre travail de peintre. L’infl uence des dessins narratifs amérindiens sur mon travail en témoigne particulièrement. La majorité des objets que je recherche se caractérisent par la simplicité de leur exécution formelle, mais également par la richesse des détails et du contenu narratif. Cela peut paraître contradictoire de prime abord, mais certaines cultures indigènes maîtrisent parfaitement ce concept de création. Je ne suis pas à la recherche de chefsd’oeuvre uniques ou extrêmement anciens. Je préfère rassembler des artefacts de qualité « standard » qui s’avèrent cohérents entre eux en termes de formes et de styles. J’ai constitué des ensembles d’objets sur des bases formelles et d’autres sur des critères géographiques. Les groupes dont je suis le plus fi er sont notamment les masques du nord du Mexique, les dessins narratifs des Indiens des Plaines, les boîtes à peyotl, les poupées du sud de l’Angola et les masques d’Afrique centrale. FIG. 9 (CI-DESSUS) : Ensemble d’objets des Indiens d’Amazonie provenant principalement du Brésil. FIG. 10 (À DROITE) : Pan de mur présentant divers types de créations amérindiennes : des dessins sur papier, un masque yacqui ainsi qu’un rare panneau pictographique ojibwa.


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