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MUSÉE à la Une Chefs-d’oeuvre de Nouvelle-Guinée de Tervuren 86 Par Kevin Conru FIG. 1 : Charme de chasse. Alamblak, rivière Karawari, Moyen-Sepik, Papouasie-Nouvelle- Guinée. Bois, plumes de casoar et pigments. H. : 189,2 cm. Acquis par échange avant 1970, inv. EO.1970.89.4. Les sculptures appelées yipwons étaient invoquées comme des charmes ou des « forces » dans le cadre des chasses de têtes si nécessaires dans les cultures de cette région. Chaque homme en possédait plusieurs qu’il avait sculptées luimême ou bien hérité de ses ancêtres. Bien que de taille très variable, ces objets suivent un même canon formel et se caractérisent par une grande tête dominant un corps squelettique rendu par des crochets recourbés vers l’intérieur. FIG. 2 : Affiche de Masterpieces. Art de Nouvelle-Guinée du musée royal d’Afrique centrale. Le musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren (MRAC), en Belgique, est universellement tenu pour l’un des plus grands et importants musées au monde consacrés à l’art et aux artefacts d’Afrique. En revanche, l’importance de ses impressionnantes collections d’Amérique du Nord et d’Océanie, renfermant des objets traditionnels de Nouvelle-Guinée, est beaucoup moins connue. Dans le cadre de son programme « musée pop-up » mis sur pied en raison des travaux de rénovation de l’institution devant se dérouler sur trois ans, le MRAC participe par de généreux prêts à de nombreuses expositions temporaires en Europe et aux États-Unis. L’une de celles-ci, intitulée Masterpieces. Art de Nouvelle-Guinée, a été montée en collaboration avec le BRUNEAF et présentera dans le quartier du Sablon, du 4 au 15 juin, une sélection d’objets remarquables et pratiquement inconnus provenant de ce territoire de la Mélanésie. L’art mélanésien de Tervuren L’histoire de la collection océanienne du MRAC remonte à la fondation en 1835 du Musée d’Armes Anciennes, d’Armures, d’Objets d’Art et de Numismatique, l’un des premiers musées au monde à incorporer du matériel ethnographique dans une collection nationale. Ce musée était à l’origine abrité dans l’arsenal royal qui jouxtait autrefois le Palais Coudenberg dans le centre de Bruxelles, mais il fut transféré en 1874 à la porte de Hal, au sud de la ville, où il fut rebaptisé Musée royal d’Armures, d’Antiquités et d’Ethnologie. La collection prit une telle ampleur que les lieux devinrent rapidement exigus et que certains fonds furent déplacés. Cela fut le cas, en l’occurrence, des collections ethnographiques qui, au tournant du siècle dernier, furent envoyées à l’établissement connu actuellement


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