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L’art des Hautes Terres FIG. 13 : Hache cérémonielle. Wahgi, Minj, Jiwaka, Papouasie-Nouvelle- Guinée. Début du XXe siècle. Pierre grise-verte, poignée en bois et vigne tressée. H. : 63 cm. Collectée par “Sepik” Robbie en 1940. Art Gallery of New South Wales, don de Stan Moriarty en 1978, inv. 311.1978/ M192. Photo : AGNSW/Jenni Carter © peuple wahgi, d’après le code éthique préconisé par la Pacific Islands Museums Association (PIMA). FIG. 14 (EN BAS À GAUCHE) : Tony Tuckson, ancien directeur adjoint de l’Art Gallery of New South Wales et Stan Moriarty (à droite) devant des sculptures abelam, Sydney. Milieu des années 1960. Photo : Margaret Tuckson. Archives AGNSW. FIG. 15 (CI-CONTRE) : Collection de Stan Moriarty d’art des Hautes Terres présentée chez ce dernier à Sydney. Milieu des années 1960. Photo : Stan Moriarty. © Archives Stanley Gordon Moriarty. 83 Plumes rouges, vertes et bleues de perroquets, plumes blanches et jaunes de cacatoès et plumes d’un brun noirâtre de casoars figurent sur les objets de toute la région. Le splendide masque d’initiation du peuple Tairora des Hautes Terres orientales, collecté par Moriarty lors du Goroka Show de 1966, se composerait de plus de cinquante mille plumes de casoar. Vénérés et craints dans l’ensemble des Hautes Terres, les casoars sont des animaux empreints d’une immense signification symbolique et, au même titre que les cochons et les coquillages perliers, ils étaient utilisés comme objets de prestige lors des cérémonies d’échange de cadeaux. Deux perruques de cheveux humains des peuples Ipili et Huli des Hautes Terres méridionales contiennent le plastron bleu fluorescent du paradisier superbe (Lophorina superba), manifestant l’importance des étranges parades nuptiales aux formes multiples et les cris singuliers de ces oiseaux dans les danses et les chants de bon nombre de cultures des Hautes Terres. L’appréciation et l’appropriation par les habitants de cette région de matières introduites par les Occidentaux sont également évidentes dans plusieurs objets créés à partir de textile, verre, plastique et métal. Une canette de 7 Up en métal est utilisée dans la confection d’une rimbu, une coiffe de culte due au peuple Kewa des Hautes Terres méridionales. Une étoffe de tissu en coton rouge remplace le tissu d’écorce dans le kaaihwaarya (collier de deuil) des Baruya des Hautes Terres orientales. Des pigments rouges, jaunes et bleus achetés dans le commerce – remplaçant ou complétant les pigments naturels à base d’ocre ou de minéraux – sont appliqués sur des objets divers, en l’occurence sur des boucliers, afin d’accroître leur éclat. Ce type de pigments de nature diverse était également utilisé pour appliquer des motifs de cérémonie sur les visages et les corps. La couleur, en particulier le rouge,


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