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101 FIG. 1 : Bol (cerf sur paysage géométrique). Mimbres, Nouveau-Mexique. Vers 1010–1130. Poterie avec pigments. D. : 27 cm. Don de la famille Thomas W. Weisel aux Fine Arts Museums of San Francisco, 2013.76.168. FIG. 2 : Bol (lapin). Mimbres, Nouveau-Mexique. Vers 1010–1130. Poterie avec pigments. D. : 27,5 cm. Don de la famille Thomas W. Weisel aux Fine Arts Museums of San Francisco, 2013.76.152. FIG. 3 : Bol (cerf opposé). Mimbres, Nouveau-Mexique. Vers 1010–1130. Poterie avec pigments. D. : 27,5 cm. Don de la famille Thomas W. Weisel aux Fine Arts Museums of San Francisco, 2013.76.86. FIG. 4a et b (À DROITE) : Récipient attribué à Nampeyo (vers 1860–1942). Hopi-Tewa, Arizona. Vers 1890–1910. Poterie polychrome. D. : 39 cm. Don de la famille Thomas W. Weisel aux Fine Arts Museums of San Francisco, 2013.76.35. d’habitations semi-souterraines, puis de constructions comportant plusieurs pièces en surface qui pouvaient accueillir plusieurs milliers de personnes. Les artistes mimbres ont développé un style unique sans avoir été poussés à cela par une quelconque hiérarchie politique particulièrement stratifiée. Ils créaient leurs céramiques pour un usage aussi bien rituel que domestique. Bon nombre d’entre elles étaient placées dans des sépultures, et certaines étaient ensuite percées de trous, des ouvertures considérées comme des portes symboliques reliant ce monde et celui des esprits (fig. 1 à 3). En 1983, Tony Berlant, un artiste qui s’était passionné pour les arts du Sud-Ouest dans les années 1960, suggéra qu’il était possible de distinguer des individualités parmi la production des céramistes mimbres. Il déclara : « nous commencerons à reconnaître les peintres en tant qu’individus uniquement grâce un contact prolongé et une connaissance approfondie », et il fut le premier à donner un nom à deux artistes mimbres, le Maître Lapin et le Peintre Prêtre Polychrome. Ces dernières années, Berlant et le spécialiste des Mimbres Steven LeBlanc ont amélioré leur approche du sujet, notamment en travaillant avec des potières contemporaines susceptibles de découvrir des détails pouvant échapper au commun des mortels. D’après LeBlanc, le but poursuivi n’est pas tant l’attribution d’une oeuvre à un artiste donné, mais plutôt l’identification de « modèles de comportement » qui pourraient expliquer comment les peintres sur céramique mimbres travaillaient à une époque donnée, ce qui mettrait également en lumière le statut des artistes au sein de la communauté ainsi que les rapports entre les styles personnels et les caractéristiques générales du style mimbres.


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