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MUSÉE à la Une 94 en Afrique du Nord, Elisofon photographia les premiers débarquements des troupes américaines et alliées à Casablanca et prit part à toute la campagne tunisienne LIFE, 1942, 1943 ; Daily Mirror, 1943 ; U.S. Camera, 1944. Des photos de cette période couvrant le début de la carrière d’Elisofon sont accessibles au Harry Ransom Humanities Research Center, Université du Texas, Austin. www.hrc.utexas.edu. 5. LIFE, 1941. Le major général George S. Patton lui donna le surnom de Hell-za-poppin (NDT : « l’enfer se déchaîne ») en raison de la nature infatigable d’Elisofon en matière de photographie de combat et de la difficulté qu’il éprouvait à prononcer son nom. 6. La route du Cap au Caire, devenue célèbre sous cette appellation, était sécurisée par les impérialistes britanniques et l’homme d’affaires Cecil Rhodes, premier ministre de la colonie du Cap et fondateur de la société d’extraction minière DeBeers. 7. « Gros bonnet africain », LIFE, 1947. 8. Elisofon s’attarda également sur les artistes en plein travail et sur les représentations culturelles des Kuba, des images qui apparurent dans un numéro ultérieur de LIFE. Voir « Art mystique de l’Afrique tribale », LIFE, 1952. 9. La photo du roi figura dans le classement des cinq meilleures photos établi en 2013 par le Washington City Paper. Le critique, Louis Jacobson, évoque l’utilisation d’un support innovant et observe que l’effet de la photo « est rehaussé par le recours au métal réfléchissant en guise de surface » (Washington City Paper, 27 décembre 2013, p. 24). 10. Le Nil, Viking Press, New York, 1964. 11. Elisofon exposa ces idées dans son ouvrage influent Photographie en couleurs, un livre considéré comme un manuel de formation, mais également comme un traité philosophique relatif aux effets de la photographie et des films en couleurs. Londres : Thames & Hudson, 1962. 12. Cité dans « L’héritage photographique d’Eliot Elisofon », Phil Cohan, Topic, no 193, 1991, p. 55–61. Citation originale dans le New Yorker magazine, 1953. 13. « Les neuf jours les plus épouvantables de ma vie », Eliot Elisofon, LIFE, 1951. 14. Voir « Cimes perdues et grands enjeux », LIFE, 1953. 15. « Naissance d’une nation : le Nigeria », LIFE, 1960. 16. Eliot Elisofon, « Sur la photographie de la sculpture africaine », Hommage à l’Afrique, Museum of African Art, Washington, D.C., 1973, p. 17. 17. Philadelphia Museum of Art. 18. Time-Life, 1952. 19. Op. cit., p. 17. 20. Ibid. p. 16–17. 21. La sculpture d’Afrique (Praeger, 1958) est considérée comme le premier travail de documentation exhaustive de l’art africain dans les musées et les institutions privées et jeta les fondements de l’étude approfondie des arts d’Afrique et de la branche des études de l’art africain aux États-Unis. Cet ouvrage demeure un travail de référence standard sur le plan international et contient d’importants renseignements sur la provenance, la propriété et le mouvement d’un objet à travers l’histoire, le temps et l’espace. 22. Christraud Geary, In and Out of Focus: Central Africa : Images from Central Africa, National Museum of African Art, Smithsonian Institution, 2002. p. 48–49 ; 88. 23. United Artists, 1952. Voir aussi Katherine Hepburn, The Making of the African Queen : Or How I went to Africa with Bogart, Bacall, and Houston and Almost Lost My Mind. Alfred A. Knopf, New York, 1987. 24. United Artists, 1953. 25. Sculpteur africain : un masque Kanaga dogon (1974) DER, 19 min., 1974, fut produit en collaboration avec Robert Gardner, qu’Elisofon accompagnait comme photographe de plateau lors de l’expédition Harvard-Peabody en Nouvelle-Guinée en 1961. Celle-ci donna lieu au film ethnographique devenu un classique, Dead Birds, 1963. Avec National Graphic. 26. Elisofon produisit le court-métrage Or Akan (1972), présentant la collection de Paul Tishman, intégrée aujourd’hui à la collection Disney- Tishman d’art africain. Voir « Africa’s Ancient Splendor Still Gleams in the Akan People’s Golden Art », Smithsonian magazine, vol. 3, no 10, janvier 1973. 27. Elisofon travailla sur plusieurs projets pour la télévision, notamment Afrique pour ABC TV, un documentaire de quatre heures (1967). Les Archives Elisofon conservent une petite partie du film original tourné en 16 mm issue de l’émission d’ABC et une épreuve composite provenant de « Regard sur l’Afrique » (ABC, 1967). Avec l’autorisation de Westinghouse (Group W), les Archives ont conservé et dupliqué toutes les scènes coupées au montage et les enregistrements sonores de cette émission. 28. Phil Cohan, « L’héritage photographique d’Eliot Elisofon », sujet, no 193, 1996. images âgées aujourd’hui de plus de cinquante ans. D’autre part, elle encourage une révision de son oeuvre à travers une variété de stratégies de présentation – le diaporama grand format, les impressions démesurées sur aluminium dotées d’un éclairage délicat et la juxtaposition d’une sélection d’objets d’art et de photos prises in situ. La photographie d’Elisofon trouve ici de nouveaux moyens d’« expression » auxquels les différents visiteurs attribueront de nouveaux sens. La signification de la photographie pour les Africains, les Afro-Américains, les éducateurs et les grands voyageurs fait partie intégrante de l’interaction dynamique qu’entretient l’exposition avec le public. Finalement, L’Afrique revue, à l’affiche jusqu’au 24 août 2014, évoque l’héritage qui perdure dans les archives qui portent le nom d’Elisofon et les oeuvres d’art qu’il légua au musée. Les photos, films et objets présentés dans cette exposition sont les ultimes témoins de l’amour et du dévouement infinis d’Elisofon pour les arts d’Afrique. Pour beaucoup, ses images colorées des arts et cultures traditionnels d’Afrique revêtent une dimension impérissable et éternelle et ont contribué à un genre de réalisme ethnographique profondément ancré dans le XXe siècle. Le fait que ses photos soient encore fréquemment sollicitées par des musées, des éditeurs, des experts et le grand public souligne leur pouvoir de séduction et leur importance perpétuelle auprès du public du XXIe siècle. Parallèlement, L’Afrique revue met l’accent sur le génie méconnu de l’oeuvre d’Elisofon et la portée de son influence sur l’art africain du XXe siècle. NOTES 1. Avant son décès prématuré en 1973, Eliot Elisofon fit don de sa collection de plus de sept cents objets d’art et de ses archives photographiques à l’institution privée Museum of African Art, qui intégra la Smithsonian Institution en 1979. Elisofon était membre fondateur et conservateur adjoint du Museum of African Art fondé par le directeur émérite Warren M. Robbins (1923-2008) en 1964. Afin de rendre hommage à la contribution d’Elisofon à la compréhension de l’art et la culture d’Afrique, le musée donna son nom à ses archives. Son don de plus de soixante mille négatifs, diapositives et épreuves constitua le point de départ des Eliot Elisofon Photographic Archives (EEPA), qui comprennent aujourd’hui près d’un demi-million de pièces d’importance historique et culturelle pour l’histoire de la photographie en Afrique. Depuis 1973, le personnel des EEPA s’efforce de rendre ses collections photographiques et ressources visuelles accessibles aux membres de la Smithsonian, conservateurs, éducateurs, chercheurs, spécialistes et au grand public. Les photographies d’Afrique d’Elisofon ont figuré dans d’innombrables expositions et publications dans le monde entier. 2. Les photos d’Elisofon (qui lui sont attribuées explicitement) ont figuré dans des reportages pour LIFE magazine, notamment les couvertures suivantes : « L’art d’Égypte » (1948), « Le Nil » (1950), « Naissance d’une nation : le Nigeria » (1960), et « La beauté sauvage de l’Afrique » (1961). Il publia également des ouvrages illustrés, notamment : La sculpture d’Afrique (Praeger, 1955), Le Nil (Viking Press, 1964), Animaux d’Afrique (Doubleday, 1967), et Une semaine dans le monde de Joseph : le Zaïre (Crowell-Collier, 1973). 3. Sur le rôle de la photographie de Man Ray et d’autres photographescollectionneurs dans ce changement de paradigme, voir Wendy A. Grossman, Man Ray, l’Art africain, et l’OEil moderniste. International Art and Artists, 2009. Distribué par University of Minnesota Press. 4. Elisofon se rendit en Afrique pour la première fois en 1942 en tant que correspondant de guerre avec les U.S. Army Photography Corps. Affecté FIG. 28 : Eliot Elisofon vêtu en guerrier mahdi sur le set de tournage de Khartoum, Soudan, vers 1965. © United Artists Corporation, 1966. FIG. 29 (PAGE SUIVANTE) : Porteurs de masques sirige, kanaga et pulo yana, Sanga, Mali. Photo d’Eliot Elisofon, 1959. Eliot Elisofon Photographic Archives, EEPA EECL 3508. National Museum of African Art, Smithsonian Institution.


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