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MUSÉE à la Une 68 SUR LES TRACES DES IROQUOIS Par Christian Feest Au cours des quatre derniers siècles, les Iroquois se sont durablement inscrits dans l’imaginaire occidental comme de redoutables guerriers, de brillants orateurs et politiciens, les précurseurs de la démocratie américaine et de la psychanalyse freudienne et les inventeurs du féminisme, du mouvement pour la paix, et même de la crête dite « iroquoise ». Indépendamment des exagérations inhérentes à ce genre d’idées reçues, l’histoire des Iroquois se doit d’être racontée, à la fois par eux-mêmes et par d’autres. C’est une histoire d’innovation politique, de gloire militaire pendant la période coloniale du nord-est de l’Amérique du Nord, mais aussi le souvenir d’une lourde défaite lors de la guerre d’Indépendance, suivie d’une récession, de la perte de terres, et de dissensions. Enfin, il s’agit également d’une histoire de survie et de revitalisation culturelle au sein de deux Étatsnations, les États-Unis et le Canada. Étant donné sa profondeur et sa dimension, il semble étonnant qu’aucune exposition muséale n’ait été dédiée, FIG. 2 : OEuvre commémorant neuf familles iroquoises et leurs totems (dessins d’après des pictographes incisés sur des arbres), Seneca (?), 1666. Encre sur papier, 36 x 49 cm. Archives nationales d’outre-mer, Aix-en-Provence, inv. C11A 2 fol. 263. FIG. 1 : Solomon Williams, John Norton (Teyoninhokarawen), vers 1805. Huile sur toile. 59,8 x 43,8 cm. Canadian War Museum, Ottawa, ON, inv. 19950096-001, (collection Beaverbrook).


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