DOSSIER
Pour cela, les extrémités articulaires sont généralement
enlevés, or ce sont ces extrémités qui possèdent les
carcatéristiques anatomiques les plus reconnaissables
qui pourraient donc aider à déterminer les espèces. Les
indices restants n’ont que peu de valeur, mais comprennent
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les considérations suivantes :
• Du milieu aux extrémités, la circonférence de l’os
augmente tout en conservant sa forme de losange.
• Une extrémité de l’os est un peu plus large que
l’autre.
Si l’on prend en compte ces caractéristiques, nous
cherchons des os non taillés d’une longueur allant
entre 12 et 17 cm avec une section transversale milongue
de quelque 2 à 2,5 cm. En se basant sur ces
maigres indices, les os les plus évidents sont les 3e métacarpiens
et métatarsiens chez les êtres humains, les
doigts de la patte présentant une griffe du casoar et
plusieurs os du porc.
Des moyens modernes sont bien entendu disponibles
pour déterminer les espèces et l’on pense tout de
suite à l’analyse de séquences d’ADN (S. Paabo 2014).
Les différences entre les espèces en question sont suffi -
samment importantes pour qu’une partie relativement
courte mais bien choisie du génome suffi se à déterminer
la source de l’os. Récemment, une nouvelle technique
a été mise au point à l’aide d’une technique de
spectrométrie de masse connue sous le nom de ZooMS
(Buckley et al. 2008). Cette technique analyse les restes
de protéines résiduelles, comme le collagène dans l’os.
Une protéine est une séquence linéaire construite à
partir de vingt blocs d’acides aminés différents. Dans
le spectromètre de masse, la chaîne protéique est décomposée
par étapes à partir d’une extrémité spécifi
que et le poids (masse) de chaque acide aminé retiré
est mesuré. Comme chaque acide aminé possède une
FIG. 3 : Le processus
douloureux de l’étirement de
la plaie de perçage du nez
d’un jeune enfant. Le groupe
culturel auquel appartiennent
ces personnes n’est pas
indiqué, mais ce ne sont pas
des Asmat.
FIG. 4 : Homme s’occupant
d’un porc indigène. Notez le
corps mince comparé à celui
de nos porcs d’élevage.
Extrait de Jac Hoogerbrugge, Asmat:
Arts, Crafts, and People, 2011.
FIG. 5 (CI-DESSOUS) :
Les parures de nez asmat
sont dérivées de fémurs de
porcs. Squelette et fémur
de porc avec parure nasale.
À droite, l’ornement de nez
est superposé, montrant une
parfaite corrélation.