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FIG. 30a (EN BAS) : Forgeron, Kossi Kao travaillant un ekpande, Tcharé, Togo.
© Tom Joyce, 2010.
FIG. 30b (À DROITE) : Initié à la cérémonie Waa, Kuwdé, Togo.
© Tom Joyce, 2010.
FIG. 30c (CI-DESSOUS) : Cloche et bague de percussion ekpande.
Kabre, Togo. Moitié du XXe siècle.
Fer, corde en fibres végétales.
H. : 28,5 cm.
Collection privée.
© avec l’aimable autorisation du Fowler
Museum à UCLA. Photo : Don Cole,
2018.
Ce type particulier de cloche, basé sur
la forme des grandes houes pour les
ignames (aku) du Togo septentrional,
est utilisé pour les initiations
masculines kabre, notamment au
cours des performances du Waa,
la quatrième des cinq cérémonies
que les garçons endurent. Tous les
cinq ans, pour l’événement, les
familles kabre se réunissent dans les
villages des montagnes. La cloche,
attachée au poignet par une corde,
est énergiquement lâchée vers le bas
dans un mouvement spiralé qui permet
qu’elle vienne se reloger dans la paume
ouverte. À ce moment, elle émet un
claquement encore intensifié par le son
produit en heurtant la bague en fer qui
orne le pouce des danseurs. Lors du
Waa, cette cloche ainsi qu’une coiffure
avec une corne d’antilope, décorée de
plumes et d’objets recyclés, annoncent
l’arrivée de la nouvelle génération de
cultivateurs et de chefs de famille.
culturelles, comme les initiations, les mariages et les funérailles.
De tels instruments sonores en fer font bien plus que participer
à de simples divertissements de soirée − ils sont les véhicules qui
lient la forge à la communauté, aux ancêtres et au monde divin.
Frapper le fer et les esprits : l’art des forgerons africains fut organisé
par le Fowler Museum de UCLA et son équipe de conservateurs,
dirigée par l’artiste Tom Joyce avec comme co-commissaires Allen F.
Roberts, professeur des arts, des cultures et des danses du monde à
UCLA, Marla C. Berns, directrice « Shirley & Ralph Shapiro » du
Fowler Museum, William J. Dewey, directeur du programme d’études
africaines et professeur associé d’histoire de l’art de l’Afrique à l’université
de l’état de Pennsylvanie et Henry J. Drewal, professeur « Evjue-
Bascom » d’histoire de l’art et d’études afro-américaines à l’université
de Wisconsin-Madison. Un volume interdisciplinaire de 500 pages
avec plus de 500 illustrations (photographies de studio et de terrain)
accompagne l’exposition et comprend des contributions de seize
auteurs incluant tous les commissaires de l’exposition et des chercheurs
conseillers. Sous la direction de Allen F. Roberts, Tom Joyce & Marla
C. Berns avec William J. Dewey, Henry J. Drewal, Candice Goucher.
Striking Iron: The Art of African Blacksmiths
Jusqu’au 20 octobre, 2019
National Museum of African Art, Washington, D.C.
africa.si.edu
19 novembre 2019 – 29 mars 2020
Musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris
www.quaibranly.fr
/africa.si.edu
/www.quaibranly.fr