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CI-DESSOUS : Récipient tripode avec perroquets.
Style Comala, Colima, Mexique. 300 av. – 500 apr. J.-C.
Terre cuite avec engobe rouge.
Collection du Museum of the Red River.
Avec l’aimable autorisation du MaBee–Gerrer Museum.
Poterie du Mexique occidental
SHAWNEE, OKLAHOMA—L’ancien Mexique occidental
était le foyer d’une tradition culturelle qui rivalisait
avec ses contemporains et les cultures plus récentes de
la Méso-Amérique. Les élites de l’ancien Mexique occidental
étaient souvent enterrées dans des tombes à puits
comprenant plusieurs pièces souterraines. Ces tombes
étaient souvent remplies d’une quantité incroyable de
céramiques. Certains étaient de simples récipients domestiques
ayant pu contenir de la nourriture destinée
au défunt après la mort. D’autres étaient beaucoup plus
élaborés et avaient la forme de plantes, d’animaux ou de
personnes. Le Museum of the Red River à Idabel, dans
l’Oklahoma, conserve une collection peu connue mais
remarquable de ces anciennes céramiques du Mexique
occidental. Ce musée a ouvert ses portes en 1974 en tant
que dépôt pour les fouilles archéologiques locales, mais
sa collection s’est rapidement diversifi ée et un nouveau
bâtiment est actuellement en construction. Entre temps,
une grande partie de sa collection du Mexique occidental
est exposée au Mabee-Gerrer Museum of Art de Shawnee,
à 300 kilomètres au nord-ouest. Intitulée Occidente:
West Mexican Pottery from the Museum of the
Red River, l’exposition sera visible jusqu’au 23 juin 2019.
CI-DESSUS : Peinture sur
écorce. Mbuti. RDC. Milieu
du XXe siècle.
Fibre, pigment. 71,4 x 45,1 cm.
Minneapolis Institute of Arts, Fonds
Mary Ruth Weisel pour l’Afrique,
l’Océanie et les Amériques et don de
Robert T. Coffl and en mémoire de
Mary Hunt Kahlenberg,
inv. 2018.50.21.
Photo : Robert Coffl and, Santa Fe.
En dialogue avec la forêt
MINNEAPOLIS—Pour fabriquer des vêtements en
écorce, un vêtement traditionnel, les hommes mbuti recueillent
la partie interne de morceaux d’écorce de fi guier
et les pilonnent jusqu’à ce qu’ils soient fi ns et malléables.
Les femmes décorent les surfaces de motifs complexes
en utilisant des brindilles et leurs doigts pour appliquer
des teintures à base de sève de plantes et de poudre de
charbon de bois. Les peintures abstraites expriment les
formes et les mouvements de la forêt, faisant référence à
des chemins, des toiles, des insectes, des fi lets de chasse
et bien d’autres choses. Ces motifs vibrants font également
référence aux bruits de la forêt tropicale et à la
musique mbuti.
Une exposition au Minneapolis Institute of Art présente
jusqu’au 3 novembre 2019 quinze de ces peintures
sur écorce datant du milieu du XXe siècle. Des extraits de
chants mbuti et des enregistrements de la forêt tropicale,
joués en boucle, créent une ambiance acoustique pour
les peintures. Elles faisaient autrefois partie de la collection
de feu Mary Hunt Kahlenberg à Santa Fe et ont été
acquises par le musée en 2018.
À DROITE : Récipient à
l’effi gie d’un chien.
Style Comala, Colima,
Mexique. 300 av. – 500 apr.
J.-C.
Terre cuite avec engobe rouge.
Collection du Museum of the Red
River.
Avec l’aimable autorisation du MaBee–
Gerrer Museum.