MASQUES KOMO
NOTES
1. L’ethnie Komo (souvent désignée sous l’influence
du swahili comme Kumu ou Bakumu en raison des
deux ‘o’ fermés) occupe un vaste territoire dans la
forêt équatoriale au Congo-Kinshasa. Ce territoire
s’étend, dans le nord-est du pays, entre les villes de
Kisangani et de Bukavu, tout en étant plus proche de
la première que de la seconde. Les principaux ouvrages
que nous avons consacrés à l’étude de leur organisation
sociale et rituelle sont Structures et symboles (Londres,
International African Institute, et Louvain, Leuven
University Press, 1980), et Qui a obstrué la cascade ?
(Cambridge, Cambridge University Press, et Paris,
Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1985).
2. La langue komo fait une distinction entre consonnes
explosives et implosives. C’est le cas pour le ‘b’ et le ‘d’,
dont la forme implosive est rendue respectivement par
ƃ et ƌ.
3. Deux versions de cette légende peuvent être trouvées
dans l’ouvrage de A. Moeller, Les grandes lignes des
migrations des Bantous de la province orientale du
Congo belge, I.R.C.B., Bruxelles, 1936, p. 352-355.
En dehors de quelques erreurs dans la désignation du
clan des différents personnages et dans leurs relations
familiales, la deuxième version nous paraît être la
meilleure.
4. Le fait que chez les Komo les différents rituels
présentent la même structure de base, et que celui
de la circoncision jouit de loin du plus grand prestige,
entraîne inévitablement des emprunts terminologiques.
C’est pourquoi, à côté de leur dénomination d’origine,
divers éléments ou fonctions propres au rituel de la
divination se voient fréquemment désignés par des
termes s’appliquant à des éléments et à des fonctions
analogues du rituel de la circoncision.
5. Mokongá répond plus ou moins à la figure connue
dans de nombreuses cultures africaines et désignée
par le terme de héros-civilisateur. Il est reconnu dans la
culture Komo comme fils de Dieu (Abábisa).
6. Les huttes profanes sont rectangulaires, les huttes
rituelles, rondes.
7. Cf. La danse de la loutre (nsíбi) dans W. de Mahieu,
1985, Qui a obstrué la cascade ? Éditions de la Maison
des sciences de l’homme, Cambridge University Press,
p. 222-223.
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FIG. 30 (À GAUCHE) : Masque. Komo, RDC.
Bois et pigments. H. : 44 cm.
Ex-coll. S. Pelt (Pays-Bas).
Collection privée.
Photo : Bernard De Keyser.
PAGE DE GAUCHE, DANS LE SENS
DES AIGUILLES D’UNE MONTRE
FIG. 25 : Masque masculin nsîmbu.
Collecté par Charles Hénault dans le village de
Babagume, pour le IMNZ (Kinshasa) le 18 février
1973.
Photo : Charles Hénault.
Hénault Archives, ref. : F.73-380-141.
FIG. 26 : Masque. Komo, RDC.
Boi, pigments. H. : 54 cm
Collection privée.
© CBAHRC.
FIG. 27 : Masque. Komo, RDC.
Bois, pigments. H. : 34 cm.
Ex-coll. Alain de Monbrison, (Paris, France, 1990)
et Eduard Hess, Oberwil (Suisse).
Collection privée..
Photo : Thomas Lother et Volker Thomas,
Nürnberg, avec l’aimable autorisation de Zemanek-
Münster.
FIG. 28 (À DROITE) : Porteurs de
masque komo. RDC. Milieu du XXe
siècle.
Photographe inconnu,
© Hénault Archives.
FIG. 29 (CI-DESSUS) : Détail du
masque en figure 25, aujourd’hui
conservé au musée de Kinshasa sous le
numéro de salle 212.
© Christophe Evers, 2018.