akiƌí na Mokongá5, il est arrivé avec le fi ls de Dieu,
kaƃέ mɔnɔ na mɔínɔ. que ceci n’entraîne pour lui
aucune conséquence néfaste. Ils recrachent tous
ensemble l’eau sur le jeune homme. Après quoi
celui-ci peut repartir.
La paire de masques est alors accueillie avec du
miel ou du sel que les dirigeants recrachent dessus
de la même manière. Le miel, du moins le miel apoma
produit par des abeilles qui ne piquent pas, est
un symbole de bienvenue et de relations affables.
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Vu le transfert des notions de paternité et de
maternité dans l’initiation, il y a lieu de se demander
si le nom de Ongóndó ne renvoie pas tout simplement
au néophyte. Mais ce n’est certainement
pas le cas. Jamais le nom Ongóndó n’est appliqué
à ceux qui sont initiés. Au contraire. Ceux-ci reçoivent
d’autres noms. Selon l’ordre dans lequel ils
ont reçu leur initiation, ils seront appelés : Aluta-á-
Mbale, Sembéliá, Oƃáló et Kio4.
L’ACCUEIL DU MASQUE
Lorsque le jeune homme apporte la paire de
masques, il doit d’abord être purifi é, de manière
à ce que l’esprit avec lequel il est entré en contact
ne lui cause aucun tort. Tandis qu’il a pris place
au milieu d’eux, chacun des dirigeants prend en
bouche une gorgée d’eau, et après que le principal
parmi eux, accompagnant sa prière d’une clochette,
ait prononcé sur lui les paroles de purifi -
cation : akiƌí n’abású, est arrivé avec notre père,
PAGE DE GAUCHE, DANS
LE SENS DES AIGUILLES
D’UNE MONTRE :
FIG. 7, 8, 9 et 10 : Masque.
Komo, RDC.
Bois, pigments, fi bres. H. : 23 cm ;
22,5 cm ; 38 cm ; 38 cm.
Collections privées.
© CBAHRC .(fi g. 7, 8 et 9)
et Archives Tribal Art magazine
(fi g. 10).
FIG. 11 : H. Goldstein,
« Visite Offi cielle de S.M.
le Roi Baudouin au Congo
Belge et au Ruanda-Urundi.
Les indigènes de Stanleyville
ont organisé une fête
folklorique en l’honneur du
Roi ». Années 1950.
© MRAC , HP.2009.3.857, Tervuren.
MASQUES KOMO
vie, on a associé à Biangɔlɔ et Iƃólέ un enfant imaginaire
du nom de Ongóndó. Ce dernier n’est donc
pas représenté. N’empêche que, chez les Komo, un
homme ou une femme qui ont enfanté sont fortement
honorés lorsqu’on les appelle du nom de leur
premier enfant, comme père et mère de X. Biangɔlɔ
et Iƃólέ sont donc fréquemment désignés comme
Abáongóndó (père d’Ongóndó), ou Amáongóndó
(mère d’Ongóndó).