KOMO
87
qui fi gurent à leur origine : Abálambú, Likóndó et
Abúlá, le cynocéphale, mais servent plutôt à désigner
ceux qui offi cient sous leur égide. Et en ce
sens, plutôt que du devin, ils sont une incarnation
archétypale de celui qui initie, de sa femme qui le
seconde ̶ la femme de celui qui initie joue dans
tous les rituels komo un rôle fort important ̶ et,
théoriquement du moins, de leur enfant.
En effet, si nsembú est le nom de la paire de
masques, chacun des deux masques a son nom
propre. Biangɔlɔ, le masque principal, renvoie au
père, dont le nom sert donc également à désigner
le devin qui est en droit d’en former d’autres à la
fonction. Iƃólέ désigne sa femme, et, comme chez
les Komo aucune fonction initiatique ne peut être
exercée par quelqu’un qui n’a pas prouvé que, sur
le plan physique également, il était transmetteur de