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EN BAS À GAUCHE : Collier.
Artiste Kamba, Kenya, 1930 -
1950.
Perles de verre, fi l de fer, aluminium ou
fer-blanc, H. : 21.5 cm.
Museum Rietberg Zürich, Inv. 2017.187
Don François et Claire Mottas.
© Museum Rietberg, Rainer Wolfsberger
CI-CONTRE : Boîte à tabac
iselwa seyeza. Xhosa, artiste de
la région de Mfengu, Afrique
du Sud. 1900 - 1950.
Calebasse, fi l tordu, perles de verre.
H. : 15.cm.
Museum Rietberg Zürich, Inv. 2017.257.
Don François et Claire Mottas.
© Museum Rietberg, Rainer Wolfsberger.
CI-DESSUS : Carte postale avec une
femme zouloue d’Afrique du Sud.
Photographe inconnu. 1918.
@ Museum Rietberg Zürich.
CI-DESSOUS : Figures de jumeaux
ere ibeji. Yoruba, Oyo, Igbuke,
Nigeria. 1900-1960.
Bois, perles de verre. H. : 18,5 cm.
Museum Rietberg Zürich, Inv. 2017.87a, b, c.
Don François et Claire Mottas.
© Museum Rietberg, Rainer Wolfsberger.
EN HAUT : Andrew Putter -
Anele Mbali comme « une
jeunesse autochtone ».
Photographie.de la série «Native
Work».
© Andrew Putter.
CI-DESSUS : Andrew Putter
- Notyatyambo Madiglana
comme « un initié ».
Photographie.de la série «Native
Work».
© Andrew Putter.
ACTUALITÉ MUSÉES
L’ART DES PERLES EN AFRIQUE –
LA COLLECTION MOTTAS
ZURICH—Monnaie d’échange, revêtement de statues,
embellissement corporel, parure d’hommes et de
femmes ou de statuettes à lourde charge sacrée, la perle
en Afrique a bien des déclinaisons et est porteuse de bien
des symboles. Produite en Europe à l’origine mais destiné
au marché africain, voire au troc, elle véhicule l’idée de
l’Afrique coloniale. Mais si on peut la croire controversée,
les artistes d’Afrique savent se l’approprier rapidement et
elle devient vite une fi ère représentante du continent à
l’étranger. Leurs couleurs et leur vivacité est le principal
attrait de leur popularité, mais on ignore bien souvent
que ces coloris sont en réalité les indicateurs d’une complexe
codifi cation identitaire. Les perles sont révélatrices
de messages sur le genre, l’âge, l’identité de celui qui
les arborent, des codes que l’exposition nous propose de
déchiffrer et découvrir. La perle est aussi un support pluriel
et multiforme : on la connaît sur les statues royales
bamiléké, sur les colliers ou aux poignets des statuettes
fétiches, ou bien plus vulgarisée, déclinée sous toutes
ses formes dans les parures et les bijoux d’artisanat africain
; elle est bien un vecteur de mondialisation qui se
prête à une véritable panoplie d’usages
variés. Afi n de l’illustrer dans sa plus large
malléabilité, l’exposition fait se côtoyer
les objets traditionnels de la collection de
François Mottas qui ont depuis peu fait
leur entrée dans les collections, ce dernier
étant un collectionneur passionné qui a
rassemblé plus de quatre cents pièces d’art
africain avec une documentation détaillée,
avec des oeuvres contemporaines, comme
un planisphère des routes commerciales
mondiales réalisé entièrement en perles
par les artistes Anna Richerby et Laurence
Kapinga Tshimpaka. Car enfi n, notons que
l’exposition du Museum Rietberg, qui sera
ouverte du 7 juin au 21 octobre, met un
point d’honneur à présenter des artistes
femmes, créatrices longtemps ignorées par
l’histoire des arts du continent africain
quand pourtant elles y occupent une
place majeure.
/Photographie.de
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