MARCHÉ DE L'ART
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CI-DESSUS : Tête. Fang,
Gabon.
Bois. H. : 41 cm.
Ex-coll. Paul Guillaume ; René Gaffé,
c. 1952.
Est. 1 000 000 – 1 500 000 euros.
Proposée par Sotheby’s Paris, 13 juin.
© Sotheby’s / Art Digital Studio.
À GAUCHE : Statue. Lega,
RDC.
Bois. H. : 21 cm.
Est. 250 000 – 350 000 euros.
Proposée par Sotheby’s Paris, 13 juin.
© Sotheby’s / Art Digital Studio.
À DROITE : Statue. Région
du village de Watam,
embouchure du Sepik, PNG.
Bois. H. : 120 cm.
Ex-coll. Julius Carlebach, c. 1955 ;
Allan Stone.
Est. 200 000 – 300 000 euros.
Proposée par Sotheby’s Paris, 13 juin.
© Sotheby’s / Art Digital Studio.
CI-DESSOUS : Pendentif.
Hungaan, RDC.
Ivoire. H. : 7 cm.
Est. 50 000 – 70 000 euros.
Proposée par Sotheby’s Paris, 13 juin.
© Sotheby’s / Art Digital Studio.
Vente divers amateurs
PARIS—Forte du succès de sa dernière vente « divers
amateurs » de décembre dernier, qui avait rapporté près
de onze millions d’euros – Sotheby’s a préparé sa vente
parisienne du 13 juin avec autant d’émotion que d’exigence.
Une fois de plus, le mot d’ordre pour la sélection
de la centaine de lots qui seront proposés à l’appréciation
des amateurs aura été la qualité. Aussi, la vacation comportera
de nombreuses pièces majeures dont, dans le domaine
des arts d’Afrique, une rarissime fi gure à huit têtes
lega (RDC), un très beau masque grebo (Côte d’Ivoire)
issu d’une collection suédoise ainsi que la tête fang de
René Gaffé, qui n’avait plus été vue sur le marché depuis
2001. Majestueuse par sa taille et par la puissance de ses
volumes, cette oeuvre avait été présentée en 1933 lors
de l’exposition de la galerie Durand-Ruel de New York,
avant de fi gurer dans African Negro Art, célébrée deux
ans plus tard au MoMA. Mentionnons également la présence
d’un ensemble remarquable d’ivoires du Congo,
composé de véritables découvertes : quatre pendentifs
inédits d’origines diverses (hungaan, pende), un très
beau masque lega et un objet d’un type jamais vu auparavant
: une coupe de main dont le style ornemental fait
penser à une attribution au royaume kuba.
Représentant la moitié des lots, l’Océanie ne sera pas
en reste, avec la présence d’un somptueux sceptre de
Hawaï, la tête Tabar ayant fait la couverture de l’ouvrage
de 1971 de Jacques Kerchache et une statue d’ancêtre
monumentale de la région du Sepik, ayant appartenu
à Julius Carlebach avant d’être passée entre les mains,
bien plus récemment, du collectionneur de goût que fut
Alan Stone. Venant compléter l’ensemble d’oeuvres des
Mers du Sud, les spécialistes de Sotheby’s ont également
sélectionné pour l’occasion un ensemble de pièces
du Sepik d’une grande délicatesse plastique issues de la
collection Van Oosterom, dont l’attrait réside également
dans les estimations très mesurées, ne dépassant
pas les cinq milles euros. Ces pièces
de collection accessibles ne sont pas un cas
isolé dans cette vente, bien au contraire ! Ils
s’inscrivent dans un corpus d’une trentaine
d’objets avec lesquels Sotheby’s compte répondre
à une demande du marché de pièces
sensibles à petit prix susceptibles d’offrir des
portes d’entrée attrayantes, à des amateurs
novices dans le domaine de l’art tribal. Car
dans notre domaine comme dans tout autre,
la beauté n’est pas une question de prix,
mais de regard !
CI-DESSOUS : Bâton de
divinité akua ka’ai. Hawaï,
Polynésie.
Bois. H. : 43,8 cm.
Est. 400 000 – 600 000 euros.
Proposée par Sotheby’s Paris, 13 juin.
© Sotheby’s / Art Digital Studio.