Page 84

T84F_internet

MUSÉE À LA UNE FIG. 11 (À DROITE) : Masque. Dan, Côte d’Ivoire / II : Corps à Corps - « Le Ça », Regards. Bois. H. : 25 cm. MqB-JC, inv- 73.1966.3.10. © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Claude Germain. FIG. 12 (CI-DESSOUS) : Pablo Picasso, Masque. 1919 / II : Corps à Corps - « Le Ça », Regards. Carton et fi celle. 22,5 x 17,5 cm. Musée national Picasso-Paris, dation Pablo Picasso, 1979, MP256. © RMN-Grand Palais (Musée national - Paris) / Béatrice Hatala. 82 FIG. 14 (CI-DESSUS) : Boli. Bamana, Mali. XIXe siècle / II : Corps à Corps - « Le Ça ». Bois et matériaux composites. H. : 60 cm. MqB-JC, inv- 70.2009.40.1. © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Claude Germain. FIG. 13 (CI-DESSOUS) : Pablo Picasso, Femme. 1948 / II : Corps à Corps - « Le Ça ». Bronze. 18 x 14,5 x 8 cm. Musée national Picasso-Paris, dation Pablo Picasso, 1979, 332. © RMN-Grand Palais (Musée national - Paris) / Béatrice Hatala. © Succession Picasso 2017. tion, de mise en abyme ou encore d’anamorphose. Le motif du masque, tout comme la combinaison de traits animaux et humains si récurrente dans les arts tribaux et dans l’oeuvre de Picasso trouvent ici une signifi cation particulière en tant que créateurs de magies visuelles. Enfi n, s’appuyant sur la notion freudienne du « Ça », le dernier pan de l’exposition traite des pulsions de vie et de mort ancrées dans l’inconscient. C’est le « règne » des regards impassibles ou horrifi és (fi g. 11 et 12), des corps fortement sexués, des forces instinctives manifestées par des formes improbables (fi g. 13 et 14)… Au terme de cette présentation, d’aucuns pourraient se demander si l’art tribal n’est pas réduit, dans Picasso Primitif, à la condition de prétexte à une énième monographie à la louange du génie malaguène. La réponse est catégorique : il n’en est rien. Au coeur du propos à tout moment, les oeuvres d’art surprenants dans les solutions plastiques retenues par les artistes pour répondre à des questionnements aussi bien d’ordre conceptuel qu’esthétique. Concrètement, les thèmes abordés sont regroupés suivant trois notions – « Archétypes », « Métamorphoses » et « Le Ça » – chacune d’entre elles déclinée, à son tour, en plusieurs sous-thèmes. Prenant sa source dans le corps et la fi gure humaine, la section « Archétypes » s’intéresse, par exemple, à des principes formels comme la nudité, la stylisation, la construction suivant des pleins et des vides ou encore le corps réduit au signe, une idée illustrée notamment par un dialogue sensible entre une sculpture anthropomorphe kanak de Nouvelle-Calédonie (fi g. 7) et le Petit Nu de dos aux bras levés (étude pour Les Demoiselles d’Avignon) de 1907 (fi g. 8). La sous-partie « Métamorphoses », quant à elle, explore l’usage des matériaux ainsi que les procédés de transforma-


T84F_internet
To see the actual publication please follow the link above