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75 FIG. 9 (À DROITE) : Statuette. Baulé, Côte d’Ivoire. XXe siècle. Bois et kaolin. H. : 52,5 cm. Musée des Confl uences, inv. 2003.11.1. © Pierre-Olivier Deschamps/ Agence VU’- musée des Confl uences, Lyon. FIG. 8 (À GAUCHE) : Chemise et jambières. Région des Plaines, États- Unis. Première moitié du XIXe siècle. Peau d’antilope, crins, cheveux humains, perles de verre, piquants de porc-épic et pigments. H. : 145 cm. Dépôt des OEuvres pontifi cales missionnaires, Lyon, musée des Confl uences, inv. D979-3-357 (chemise) et D979-3-58 et 59 (jambières). © Patrick Ageneau - musée des Confl uences, Lyon. Cet ensemble de grand prestige est l’une des pièces remarquables de la collection nord-américaine des OEuvres pontifi cales missionnaires de Lyon, déposée au musée des Confl uences en 1979. De style Haut Missouri, cette chemise et ces jambières auraient été collectées dans la première moitié du XIXe siècle, dans la région des Plaines. La chemise présente différents types de décors : piquants de porc-épic teints et perles de verre, pictogrammes de pipes et de têtes sur l’avant de la chemise, ou encore crins et cheveux humains complétant les franges en peau. Il n’y a pas d’indication particulière concernant le collecteur mais l’on suppose aujourd’hui qu’il s’agit de Michel Giraud, un Lyonnais devenu marchand de fourrure en Amérique du Nord, notamment auprès des Osage, autour des années 1930 jusqu’à son retour à Lyon, peu avant le début de la guerre de Sécession. Marie-Paule Imberti, chargée des collections Amérique et Cercle polaire. expositions distinctes tant dans leur discours que dans leur scénographie. Pour commencer par exemple par l’une d’entre elles, Origines, les récits du monde, les oeuvres aborigènes présentées véhiculent les conceptions de ce peuple sur la création du monde. Espèces, la maille du vivant s’intéresse au lien entre les êtres vivants. La notion de « Culture » y est abordée, notamment à travers un ensemble d’objets senufo (Côte d’Ivoire) se rapportant à la société initiatique du Poro. Une troisième exposition porte le titre de Sociétés, le théâtre des hommes. Elle examine des questions aussi essentielles à la vie en communauté que les formes de pouvoir, les liens au territoire, les systèmes d’échange, la transmission du savoir-faire, etc. C’est là que sont présentées, en l’occurrence, les monnaies océaniennes auxquelles je faisais allusion précédemment. C’est dans cette section également que nous proposons un focus sur la notion de « métissage » et « d’appropriation culturelle », pour montrer qu’aucune société n’échappe aux emprunts, et que ceux-ci en outre ne sont pas toujours ressentis comme tels. Pour illustrer ces idées, nous présentons des objets amérindiens issus du dépôt des OEuvres pontifi cales missionnaires – notamment un plateau en écorce de bouleau ainsi qu’un sac en bandoulière perlé ou encore un sac à main au décor de piquants de porc-épic. Dans cette même vitrine, on remarque évidemment une touchante statuette baulé blolo bian, ou époux de l’au-delà, portant un casque colonial (fi g. 10), emblème du pouvoir et preuve évidente de l’appropriation par le sculpteur d’un signe de modernité et de prestige qui vient enrichir l’iconographie traditionnelle. Enfi n, la dernière partie, Éternité – Visions de l’au-delà, porte sur les pratiques funéraires qui, avérées partout dans le monde, attestent des différentes attitudes et stratégies de l’homme pour affronter la mort. Les objets d’art – et notamment les masques – y sont particulièrement nombreux. Comme vous aurez pu le constater, ces quatre thématiques sont assez larges et peuvent être illustrées de multiples façons. Cela favorise la rotation des objets dans les vitrines pour des questions de conservation préventive ou de prêts d’oeuvres entre musées, mais aussi tout simplement pour mieux répondre aux attentes du public, que nous nous efforçons de comprendre grâce à des MUSÉE DES CONFLUENCES


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