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Une autre Inde CAMBRIDGE—Jusqu’au 22 avril 2018, le musée d’Archéologie peuples marginalisés d’Inde regroupent près de cent millions d’âmes. Souvent dépeints comme « primitifs », ils ne sont que peu reconnus comme ayant leur propre culture, héritage et histoire. Another India dévoile des objets issus des collections historiques du musée et des oeuvres de sculpteurs aborigènes contemporains. Tout en s’interrogeant sur le rôle joué par l’Empire britannique et la colonisation, elle révèle une Inde différente, loin des clichés. Elle questionne également les notions d’identité, de diversité et d’appartenance. Enfi n, l’exposition revient sur la façon dont ces objets ont été acquis par le colonialisme, ou non. Parmi les objets exposés, notons un crâne ayant appartenu à un chasseur de têtes, des morceaux du Taj Mahal et la fl ûte d’un charmeur de serpents. 52 À DROITE : Boîte. Probablement réalisée par l’artiste heiltsuk Captain Carpenter. côte Nord- Ouest. Fin XIXe siècle. © The Trustees of the British Museum. et d’Anthropologie de l’université de Cambridge donne la parole aux indigènes et Adivasis. Ces que ce soit lors de dons, d’échanges équitables CI-DESSUS : Sculpture. Peuples de la côte Nord-Ouest. XIXe siècle. Bois. © the trustees of the British Museum. EN HAUT À GAUCHE : Crâne de singe sous cloche. Konyak Naga, Nagaland, Inde. Collecté et donné par J. H. Hutton. Museum of Archaeology & Anthropology, 1950.679. À GAUCHE : Figure de cavalier ghoda. Uppalagarh, Rajasthan, Inde. erre cuite. H. : 61 cm. collecté par Maya unnithan, 1987. Museum of Archaeology & Anthropo- logy, 1988.206. CI-CONTRE : Éléphant portant un howdah abritant une divinité. District de Bastar ou Kondagaon, Inde. Museum of Archaeology & Anthropology, Z 20345. Là où vit « l’oiseau-tonnerre » LONDRES—Pour la première fois dans son histoire, le British Museum célèbre la résistance culturelle des Amérindiens de la côte nord-ouest d’Amérique du Nord. Les États d’Alaska, de Colombie-Britannique et de Washington sont le berceau des Tlingit, des Haïda, des Nisga’a et de bien d’autres peuples encore. De larges plages, de profonds fjords et des montagnes aux sommets enneigés caractérisent ces régions. Au cours de l’exposition Where the Thunderbird Lives: cultural resilience on the Northwest Coast of North America, l’institution met à l’honneur la tradition du Thunderbird, cet « oiseau-tonnerre » symbole de puissance et créature légendaire pour de nombreuses tribus. Elle fait dialoguer le passé, le présent et le futur de ces populations dont la culture est encore bien vivante. Les objets sont présentés de façon chronologique et géographique. Des outils en pierre datant de deux mille cinq cents ans et de très anciennes armes sont tout d’abord exposés. Le parcours dévoile ensuite des objets d’art contemporain, témoins des pratiques innovantes et de l’adaptation économique de ces communautés prospères après l’arrivée des Européens au XVIIIe siècle. Les Amérindiens de la côte nord-ouest d’Amérique du Nord sont en effet parvenus à maintenir leur identité et leur mode de vie dans un monde en perpétuel changement. Leur culture et leur patrimoine artistique incarnent de fortes valeurs et traditions. Plusieurs objets exposés, ayant notamment servi au potlatch, immortalisent cet héritage. Enfi n, l’exposition invite le visiteur à s’interroger sur sa propre identité et résistance culturelle, à l’heure de la globalisation. Elle se tient jusqu’au 27 août. ACTUALITÉ MUSÉES EN BAS À DROITE : Volant de fuseau. Salish, Vancouver. Milieu du XIXe siècle. © The Trustees of the British Museum.


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