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72 ACTUALITÉ MUSÉES À GAUCHE : Bague kaka poria. Maori, Nouvelle-Zélande. Museum of New Zealand te Papa tongarewa, ME001622. © Kura Pounamu marketing images Te Papa. À GAUCHE : Pendentif en forme de crochet hei matau. Maori, Nouvelle- Zélande. Museum of New Zealand te Papa tongarewa, ME005041. © Kura Pounamu marketing images te Papa. CI-DESSOUS : Pendentif pekapeka. Maori, Nouvelle-Zélande. Don de Robert coddington, 2007. Museum of New Zealand te Papa tongarewa, ME023849. © Kura Pounamu marketing images te Papa. CI-DESSOUS : Pendentif hei tiki. Maori, Nouvelle-Zélande. Don de leo Buller, 1911. Museum of New Zealand te Papa tongarewa, ME002100. © Kura Pounamu marketing images Te Papa. CI-DESSOUS : Pendentif hei tiki. Réalisé par Lewis Tamihana Gardiner des iwi Ngãi tahu, te Arawa, Ngãti Awa, et te Whã- nau-a-Apanui, Nouvelle- Zélande. 2008. Museum of New Zealand te Papa tongarewa, ME024001. © Kura Pounamu marketing images Te Papa. La pierre sacrée des Maoris PARIS—La Nouvelle-Zélande, son musée Te Papa Tongarewa et l’iwi (clan familial) Ngãi Tahu s’invitent au musée du quai Branly – Jacques Chirac du 23 mai au 1er octobre 2017. La pierre verte, pounamu en langue maorie, est mise à l’honneur. Ce petit caillou d’apparence anodine repose dans le lit des rivières du Te Wai Pounamu, dans l’île du Sud. Il revêt un caractère sacré pour les Maoris. Lors d’un parcours en cinq séquences, le visiteur plonge dans la culture riche et vivante des premiers habitants de la Nouvelle-Zélande. Navigateurs arrivés voici plus de huit cents ans, guidés par les étoiles depuis la Polynésie, ils baptisèrent leur nouvelle terre Aotearoa ou « Long nuage blanc », du nom de la première vision qu’ils en eurent. L’exposition explore l’origine, les composantes et les variétés du pounamu, ainsi que les histoires et les mythes qui y sont intimement liés. Une légende raconte en effet que le pounamu renferme dans son coeur l’infi nie beauté de Waitaki, une jeune femme transformée en pierre par son amant, afi n d’échapper à la fureur de son mari. Objet de commerce, l’or vert possède de nombreuses qualités. Beau, solide, prestigieux, agréable au toucher… aujourd’hui encore, il est considéré comme un trésor porteur de mana (prestige). Ainsi, quiconque se pare d’ornements en pounamu impose l’admiration. Les ancêtres des Maoris s’en servaient pour fabriquer des outils grâce auxquels la sculpture sur bois a prospéré. Les plus belles pierres étaient réservées à la confection des armes, symboles de pouvoir ou offertes pour sceller un traité de paix. Le proverbe « Ko au te pounamu ko te pounamu ko au » – je suis le pounamu et le pounamu est en moi – est révélateur du lien immuable entre la pierre verte et l’identité mãorie. Pour ce peuple autochtone, le pounamu reste un trésor transmis de génération en génération et une précieuse source d’inspiration. Outre l’exposition Picasso Primitif faisant l’objet d’un article approfondi dans ce numéro, le projet Aztec Hotel se tiendra également au musée du quai Branly – Jacques Chirac du 20 juin au 8 octobre 2017. Après le succès de Tiki Pop en 2014, le musée collabore à nouveau avec Sven Kirsten, auteur et spécialiste de culture pop. L’exposition revisite la culture et l’iconographie Maya à travers les travaux d’archéologues, explorateurs et architectes des XIXe et XXe siècles et les créations issues de la culture populaire américaine. CI-DESSOUS : Détail de hache toki poutangata. Maori, Nouvelle- Zélande. Museum of New Zealand te Papa tongarewa, Ol000491. © Kura Pounamu marketing images te Papa.


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