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MARCHÉ DE L'ART 30 À GAUCHE : Vue de l’exposition Paintings by Derain and Early African Heads and Statues from the Gabon Pahouin Tribes, organisée par Paul Guillaume à la galerie Durand-Ruel de New York. 20 février – 15 mars 1933. Archives Durand-Ruel © Durand-Ruel & Cie / André Derain © 2017 Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris. plastiques sont en résonance avec celles des objets africains présentés à leurs côtés. Principalement construit à partir d’associations formelles libres, certains de ces dialogues renvoient à des liens avérés. C’est le cas notamment pour Pablo Picasso, Alexander Calder et David Smith, évoqués tant à travers des créations propres que des objets d’art africain de leurs collections personnelles. Chefs-d’oeuvre textiles MARRAKECH—La galerie Rê accueille depuis le 13 mai jusqu’au 24 juin un accrochage composé d’une trentaine de textiles marocains sélectionnés dans les collections de Tamy Tazi et de Lucien Viola, fi ns connaisseurs de ce domaine. Réalisée en partenariat avec Daniel Shaffer et Ben Evans, éditeurs du magazine de référence Hali, l’exposition met à l’honneur la richesse et les subtilités des traditions textiles qui se sont développées dans les différentes communautés marocaines du XIXe et du XXe siècle. CI DESSUS : Figure gardienne de reliquaire. Fang, Gabon. Bois. H. : 50 cm. Ex-coll. Paul Guillaume, inv. 603. Exposée à la galerie Durand-Ruel de New York en 1933. Collection privée. À DROITE : Détail de textile. Zemmour, Maroc. XVIIIe - XIXe siècle. Toile de lin brodé et fils de soie rouge, bleue et noire. 216 x 129 cm. Galerie Rê. À GAUCHE : Bernard de Grunne. Imaginary Ancestors at Almine Rech Gallery, New York. Ancêtres imaginaires NEW YORK—Le siège new yorkais de la galerie Almine Rech accueillera du 2 mai au 15 juin 2015 une exposition digne d’une institution muséale. Imaginary Ancestors a été réalisée en collaboration avec Carlo Severi (EHESS et CNRS) et Bernard de Grunne, marchand d’art tribal réputé s’étant particulièrement distingué ces dernières années par la qualité et la profondeur de ses accrochages thématiques à TEFAF ou encore Frieze Masters. Explorant la notion de « primitivisme » – terme trop souvent mal employé renvoyant aux références aux créations traditionnelles d’Afrique, d’Océanie, d’Asie et, d’Amérique dans l’art moderne et contemporain – l’exposition de la galerie Almine Rech s’articule en deux volets. Le premier rend hommage à l’exposition de 1933 de la galerie Durand- Ruel de New York dédiée à André Derain, où les toiles du maître étaient présentées en regard d’une vingtaine de sculptures gardiennes de reliquaires fang sélectionnées par Paul Guillaume. La mémoire de cet événement a été préservée notamment par une photographie d’archive montrant une grande table rectangulaire sur laquelle reposait une dizaine de sculptures – têtes et fi gures complètes –, disposée contre un pan de mur d’où pendaient des tableaux. Ce document a servi de point de départ à l’enquête menée par Bernard de Grunne pour retrouver la trace des objets fi gurant dans cette manifestation iconique, la première mettant à l’honneur une typologie particulière d’oeuvres africaines. Certaines de ces pièces, agrémentées d’autres exemplaires semblables en termes de style aux objets exposés dans la galerie Durand-Ruel n’ayant pas pu revenir à New York pour cette occasion pourront être admirées de nouveau dans Imaginary Ancestors, dans une scénographie suivant celle de 1933. Prolongeant la réfl exion sur les dialogues entre les arts d’Afrique et le renouveau du langage artistique par les acteurs de la modernité, le deuxième volet de l’exposition de la galerie Almine Rech propose des créations d’artistes modernes et contemporains dont les solutions


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