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130 FIG. 4 - 6 (CI-DESSUS, DE GAUCHE À DROITE) : Masque. Népal. Fin XIXe siècle. Bois, argile blanche et peau. H. : 26 cm. Photo : Pietro Notarianni. Masque cérémoniel. Région centrale de l’ouest du Népal. Fin XIXe - début XXe siècle. Bois, pigments et peau de porc sauvage. H. : 32 cm. Photo : Pietro Notarianni. Masque. Ouest du Népal. Fin XIXe - début XXe siècle. Bois et pigments. H.: 32 cm. Photo : Pietro Notarianni. FIG. 7 (À GAUCHE) : Couvertures d’ouvrages consacrés à la collection Lanfrachi : Stili del Potere et Kris Hilts. FIG. 8 (À DROITE) : Masque. Népal ou Tibet. Fin XIXe - début XXe siècle. Cuir polychrome. H. : 27 cm. Photo : Pietro Notarianni. T. A. M. : Vous avez développé un intérêt particulier pour les masques himalayens, dont l’esthétique brutale est aux antipodes des formes douces des kriss ou encore des statues hemba. Comment expliquez-vous cela ? L. L. : Je pense pouvoir me défi nir comme un collectionneur éclectique. Je n’aime pas les carcans trop rigides et dans le domaine de l’art tribal, les opposés m’attirent tout autant. Autrement dit, je peux ressentir une fascination semblable face à une sculpture hemba ou baule ou face à une fi gure de pouvoir à clous kongo. L’essentiel est que la pièce soit de qualité. Cela dit, après avoir vendu la majeure partie de ma collection, il était capital pour moi de me lancer dans de nouvelles aventures et de ressentir une excitation nouvelle. Les masques népalais étaient (et sont toujours à certains égards) la « Cendrillon » de l’art primitif : peu connus, peu exposés, peu étudiés et relativement bon marché encore… Des conditions idéales en somme ! Pourquoi ces masques m’attirent-ils ? Simplement parce que dans leur diversité et leur individualité, ils me procurent le même plaisir que celui que j’éprouve face à la beauté d’un objet africain ou d’une peinture moderne. Il y a aussi la satisfaction d’avoir créé une collection différente, d’être sorti des sentiers battus. PERSONNALITÉ à Roberto Gamba, un personnage aussi extravagant que sensible qui m’a mis sur la voie de ma dernière aventure en date. Finalement, j’ai découvert plus d’objets, notamment ceux de Marc Petit. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que collectionner est une maladie incurable ! Aujourd’hui je suis arrivé à un point où il me paraît logique de créer une trace documentaire de ma collection. Je consacre le plus clair de mon temps à préparer la publication d’un livre en grand format, comptant près de quatre cents pages et deux cents photos en couleur de masques, qui sont pour la plupart inédits. Ce livre sera coécrit par Renzo Freschi, qui connaît bien ces objets et expliquera comment ils ont été découverts vers la fi n du XXe siècle et sont ensuite devenus très prisés des collectionneurs occidentaux.


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