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128 Luciano Lanfranchi FIG. 1 (CI-DESSUS) : Vue de la précédente résidence de Luciano Lanfranchi à Milan. La combinaison de sculptures africaines et de peintures et dessins contemporains est saisissante. Photo : Vittorio Carini. FIG. 2 (CI-DESSOUS) : Luciano Lanfranchi entouré d’une partie de sa collection. Photo : Pietro Notarianni. Collectionner l’art primitif T. A. M. : Durant votre parcours de collectionneur, vous avez rencontré de nombreux personnalités infl uentes dans notre domaine. Certaines ont-elles été déterminante pour vous ? L. L. : Lorsque j’ai commencé à acheter de l’art primitif, j’étais déjà un collectionneur d’art moderne. J’avais donc déjà un oeil aiguisé qui me permettait de reconnaître la beauté d’un objet. Qu’il s’agisse d’un masque ou d’une sculpture, c’est toujours l’oeuvre qui m’a attiré par elle-même. Chacun de mes choix a été dicté par l’impact de l’oeuvre sur ma sensibilité et par mes goûts. PERSONNALITÉ L’homme d’affaires italo-suisse Luciano Lanfranchi est un fervent collectionneur d’art depuis plus de quarante ans. Entouré de peintures et de sculptures provenant des quatre coins du monde, Luciano a une approche très personnelle de la collection. En matière d’art tribal, il souligne l’importance d’être bien préparé pour faire les bons choix. Tribal Art Magazine : La première fois que nous nous sommes rencontrés il y a vingt ans, vous possédiez une merveilleuse collection d’art moderne, ainsi qu’une très belle collection d’art africain traditionnel, comprenant notamment quelques chefs-d’oeuvre connus, comme la fi gure Hemba de Blanckaert. Comment êtes-vous arrivé aux arts d’Afrique ? Luciano Lanfranchi : Ma relation avec l’art africain (et l’art « primitif » en général) a débuté en 1984 à New York, après avoir vu la légendaire exposition du MoMA “Primitivism” in 20th Century Art. J’ai été à la fois fasciné et déconcerté par cette exposition ! De retour chez moi à Milan, j’ai contacté mon bon ami et grand collectionneur Carlo Monzino, qui m’a très volontiers initié au monde de l’art tribal. En compagnie de son conservateur personnel, Roberto di Giacomo, j’ai visité les principaux musées et d’importantes collections privées. J’ai rencontré des marchands fi ables, et su lesquels il valait mieux éviter. Cette préparation m’a permis de faire mes premiers achats en évitant les erreurs propres aux néophytes. Propos reccueillis par Alex Arthur


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