107 FIG. 24 (À DROITE) : Masque. Galwa, Gabon. Bois, raphia, clou de métal, kaolin, ocre rouge et poudre noire de charbon. H. : 25 cm. Ex-coll. Armand Charles ; collection privée. noire couvre également le dessus du nez et le bas du visage avec une bouche en croissant. Les yeux, en amande étirée jusqu’aux tempes, sont surmontés de sourcils et cerclés de paupières d’une même largeur. Le Fine Arts Museum de San Francisco expose un masque galwa de la collection Dwight and Blossom Strong (2010.36.3). De type ovoïde, il représente l’archétype avec le triangle noir inversé et les yeux en amande étirée colorés de rouge foncé. À la différence de certains masques, le bas des paupières n’est pas peint en noir comme les sourcils. Enfi n, signalons aussi la présence dans une collection privée genevoise d’un remarquable masque de type ovoïde, orné du même triangle noir inversé (fi g. 20). Caractérisé par de gros yeux globuleux aux paupières arrondies rouge foncé semblables aux masques des Téké Tsaye et par une petite bouche projetée à l’avant, ce spécimen se rapproche du masque présenté par la galerie Dandrieu-Giovanoni lors du Parcours des mondes en 2014, et se trouve dans une collection privée depuis (fi g. 21). L’objet en question se distingue par un front rectangulaire et de gros yeux rouge foncé surmontés de sourcils ; les paupières sont peintes en noir et le nez est en forme de lame. LES MASQUES FÉMININS Les deux plus anciens masques féminins (réalisés avant 1898) furent publiés par Léo Frobenius30. Le premier est donné à voir en fi gure 23 ; il est caractérisé par une coiffure multicoque en diadème et une bande horizontale blanche sur le front, des yeux symbolisés par une fente rectangulaire, un nez fi n et une petite bouche rectiligne. Le masque des Arts et Traditions de Libreville (MATG 1950/1960) porte la coiffure caractéristique de petites coques disposées en diadème, avec des yeux ronds et ouverts. Le masque de la fi gure 22 arbore cette même coiffure féminine dessinée par Grébert (fi g 4, à droite) ; il a le triangle noir inversé sur le front et la bouche des masques masculins ainsi que de gros yeux teintés de rouge. Un dernier masque féminin intéressant de l’ancienne collection Armand Charles (fi g. 24) est de type rectangulaire, avec son triangle blanc sur le front ; il est peint par aplats de couleur vermeil, noir et blanc. Les yeux sont représentés par de petites fentes rectangulaires. Un détail exceptionnel est une parure en fi ne tresse de vannerie entourant le visage et qui pend de chaque côté. Ce masque présente des similitudes avec un autre masque rectangulaire d’une collection privée (Paris), au triangle rouge sur le front et avec un triangle noir sur le bas du visage. Le front représentant la moitié du visage surplombe les yeux représentés par de simples fentes. LES MASQUES ATYPIQUES Un masque atypique de couleur ocre brun de l’ancienne collection Nicole et John Dintenfass (fi g. 26), d’une toute petite taille, vingt-quatre centimètres, a des traces de kaolin qui apparaissent sous la patine ; le front en surplomb n’est orné que d’une fi ne bande verticale marron que l’on peut voir aussi sur les fi gures de reliquaire tsogho. Les yeux sont représentés par des fentes, le nez long est disproportionné et la bouche en relief montre des dents. Les oreilles sont plaquées à la hauteur des sourcils rectilignes. Un deuxième masque atypique, ayant appartenu à la galerie Italiaander (Amsterdam), est de qualité ; il est reproduit sur les archives de Yale MASQUES GALWA
T84F_internet
To see the actual publication please follow the link above