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95 FIG. 4 (PAGE PRÉCÉDENTE) : Tête (style II). Kuyu, Congo. Bois. H. : 46,5 cm. Ex-coll. Baron von der Heydt. Museum Rietberg, Zurich, inv. RAF981. © Museum Rietberg, photo : Rainer Wolfsberger. Cette pièce fut publié dans le fameux Negerplastik de Carl Einstein en illustration 106. FIG. 5 (À GAUCHE) : Antoinette Ehouli, chef de Kouyougandza. 1984. Archives de l’auteur. FIG. 6 (À DROITE) : Statue à tête amovible (style I). Kuyu, Congo. Bois et pigments. H. : 83 cm. Collectée par A. Courtois. Ex-coll. Vérité, lot no226 de la vente de la Collection Vérité des 16 et 17 juin 2006. Avec l’aimable autorisation de P. Amrouche. vers le temps historique. Parallèlement, apparaissent des personnages-types comme le missionnaire, la bonne soeur, le colon, le milicien, la madame européenne et la belle femme africaine, entre autres caractères d’un univers plutôt théâtral. Outre le thème des objets, des critères plus formels sont mis à l’épreuve avec le style III. Le bois n’est pas en cause, car la plupart des objets analysés sont en Alstonia congensis (okoua ?), un arbre répandu dans toute la Cuvette congolaise. Très léger, il est approprié aux contraintes de la danse, et, convenablement séché, ce bois n’est pas la proie des termites. Les objets kuyu n’ont évidemment pas tous été analysés mais sur soixantehuit pièces étudiées, soixante-six sont dans ce bois17(fi g. 8). Les proportions verticales avec le manche présentent-elles la même constance ? Dans son ouvrage de 2012, l’auteur mbochi Emmanuel Okamba18 affi rme que la partie immergée de la marotte, c’est-à-dire cachée par la robe du danseur, doit mesurer le tiers de la hauteur. Cela implique de mesurer depuis la gorge jusqu’au bout du manche. Bien que cette proportion soit commode pour accréditer les harmonies numériques que l’ésotérisme affectionne, il se trouve que les quelque deux cents kébé-kébé recensés avant 1989 n’obéissent pas systématiquement à cette norme. Sans pouvoir affi rmer que les variations correspondent à des différences de taille et de morphologie chez les danseurs, on constate en tout cas que les proportions entre cou, visage et coiffe sont également variables. L’ART KUYU


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