75 FIG. 3 (À GAUCHE) : À droite : trompes en ivoire commandées par Steckelmann. À gauche, plusieurs objets de la Steckelmann Collection présentées au public. Cincinnati Art Museum. Photo : Rachel Ellison. FIG. 4 (À DROITE) : Figure féminines tenant des calebasses (kosi). Lumbo, Gabon. Fin XIXe siècle. Bois, incrustations de verre et cordelette. H. : 42,5 cm. Cincinnati Art Museum, acquisition du musée : Steckelmann Collection, don, inv. 1890.1545. Photo : Rob Deslongchamps. Company, une compagnie commerciale établie à Liverpool. L’événement bénéfi cia d’une large publicité et suscita un grand intérêt pour son caractère perçu à l’époque comme exotique et sa dimension ethnographique, à l’instar de la nature de la plupart des pièces présentées2. Steckelmann s’était vraisemblablement inspiré des cabinets de curiosités européens : aussi, sa collection renferme-t-elle des objets tels que des fi lets et des pièges de chasse et de pêche, des spécimens de végétaux et d’animaux3, ce qui donne à l’ensemble une dimension scientifi que et ethnographique notable. Cette collection fait l’objet d’une section à part entière dans Special Requests. Un dispositif à tiroirs renfermant des objets suivant leur typologie illustre la grande diversité des objets collectés par Steckelmann, dont le spectre s’étend de « l’art » à « l’artefact ». En ouvrant ces tiroirs, les visiteurs découvrent une multitude de dents et de griffes de léopard, de bracelets en ivoire, de coupe-papiers, de cure-dents et de fi gurines, d’éventails et de chapeaux tissés en fi bres végétales, ainsi que des pipes en argile ornées de motifs variés (fi g. 2). Une vitrine surmontant les tiroirs et d’autres présentoirs contiennent des oeuvres de la Steckelmann Collection qui correspondent davantage à l’approche esthétique et aux intérêts qui prévalent, de nos jours, dans les musées d’art et chez les spécialistes et les collectionneurs. À cet égard, une fi gure féminine lumbo se distingue particulièrement (fi g. 4). En outre, une sélection de défenses en ivoire sculptées fi gurant parmi la vingtaine de « souvenirs » de la collection, ainsi qu’une centaine de paniers à
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