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ACTUALITÉ MUSÉES 52 À GAUCHE : Pablo Picasso (1881-1973), Jeune garçon nu. 1906. Paris, musée Picasso. © RMN-Grand Palais (musée Picasso de Paris), photo : Mathieu Rabeau. CI-CONTRE : Figure masculine. Lac Sentani, province de Papouasie, Indonésie. © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo : Thierry Ollivier / Michel Urtado. CI-DESSOUS : Midjau- Midjawu (groupe Gunwinggu, section Nagodyok), Esprit-fantôme Maam attaquant une femme enceinte. 1963. Peinture sur écorce, 43 x 53 cm. © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo : Patrick Gries. EN BAS À DROITE : Pablo Picasso (1881-1973), Femme enceinte. 1949. Paris, musée Picasso. © RMN-Grand Palais (musée Picasso de Paris), photo : Adrien Didierjean. Succession Picasso - Gestion droits d’auteur. Picasso primitif PARIS−Quelles ont été les sources d’inspiration du célèbre peintre, sculpteur et dessinateur Pablo Picasso ? Sa relation aux arts d’Afrique, d’Océanie, des Amériques et d’Asie a-t-elle été empreinte de crainte, d’admiration, de respect ? Quel regard porte-t-il sur ces arts « étrangers » ? Telles sont les questions auxquelles tente de répondre l’exposition Picasso primitif qui se tient du 28 mars au 23 juillet 2017 au musée du quai Branly – Jacques Chirac, galerie Jardin. Organisée en collaboration avec le musée national Picasso-Paris, elle se penche sur les liens qu’a entretenus l’artiste avec les arts non occidentaux. Elle propose deux approches complémentaires ; l’une historique et l’autre plus conceptuelle. La première dévoile une multitude de documents, catalogues, photographies, lettres et objets certifi ant les nombreux contacts entre Picasso et les arts « primitifs », tout au long de sa vie. Davantage construite comme une enquête chronologique que comme une leçon d’histoire, cette première partie revient sur chaque rencontre déterminante de l’artiste, qu’il s’agisse d’un objet qui l’a touché, d’un cercle de marchands qu’il a fréquenté ou d’une galerie qu’il a visitée. Ces témoignages récoltés avec rigueur font découvrir au visiteur la façon dont l’artiste a découvert les arts « primitifs » et s’en est épris, jusqu’à devenir lui-même collectionneur. L’exposition s’interroge de façon originale sur les points communs entre les démarches plastiques des créateurs d’art primitif et de Picasso. La seconde section – la plus étendue – prend la forme d’un dialogue entre ses créations et celles d’artistes non européens. Trois thématiques rythment le parcours du public : « Archaïsmes », « Métamorphoses » et « ça ». Ici, le « primitif » n’évoque plus un stade de non-développement, mais bien l’accès aux fondamentaux les plus intimes et les plus essentiels de l’humain. Un éclairage inédit sur l’oeuvre de Picasso. Outre les exposition Éclectique, une collection du XXIe siècle, présentée dans l’édition hiver 2016 de ce magazine, et Du Jourdain au Congo, art et christianisme en Afrique centrale faisant l’objet d’un article de fond dans ce numéro, ce numéro printemps-été 2017 sera l’occasion de découvrir au musée du quai Branly – Jacques Chirac l’exposition L’Afrique des routes, à l’affi che jusqu’au 19 novembre 2017. Par le biais de multiples sculptures, peintures et pièces d’orfèvrerie, cet événement évoque les routes fl uviales, maritimes et commerciales qui, depuis le cinquième millénaire avant notre ère, ont fait du continent africain une terre d’échanges. Enfi n, Une fenêtre sur les confl uences se tient du 7 mars au 21 mai 2017. Comme son nom l’indique, elle rassemble une sélection inédite d’oeuvres clés des collections du musée des Confl uences à Lyon. À GAUCHE : Étrier de poulie de métier à tisser. Dogon, région de Mopti, Mali. Avant 1935. Bois. H. : 23,5 cm. © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo : Claude Germain.


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